Des organisations non gouvernementales de défense des droits humains de la RDC ont adressé un mémorandum au président de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) sur les préoccupations relatives aux droits humains en période préélectorale.

Les signataires de ce mémo, entre autres le représentant de l'association congolaise pour l'accès à la Justice (ACAJ) ou encore celui de l'Institut de recherche en droits humains (IRDH), ont constaté nombre de violations des droits de l'homme liées au processus, au risque d'affecter son bon climat avant lesdites élections.

Des violations auxquelles elles estiment que la CNDH pourrait mettre fin, car il relève de ses fonctions de veiller à la bonne application des normes juridiques nationales et internationales relatives aux droits humains et de susciter le sens du devoir indispensable à leur promotion.

Les défenseurs des droits humains en RDC notent, parmi ces atteintes aux droits de l'homme, des personnes arrêtées et détenues dans les installations de l'Agence nationale de renseignement (ANR) et de l'État-major des renseignements, sans respecter les articles 17, 18 et 19 de la Constitution congolaise.

Ces ONGs souhaitent que la CNDH puisse considérer des voies et moyens politiques pouvant contribuer à la résolution des cas emblématiques concernant Salomon Kalonda, Franck Diongo et Fortunat Biselele. Elles demeurent convaincues qu'une solution urgente aux cas exposés dans le présent mémorandum participerait à l'apaisement du climat politique, préalable à la tenue des élections générales tant attendues.

" Des cas comme ceux de Kalonda, Diongo Biselele sont récurrents sur l'ensemble du territoire national ", indiquent-elles. Ces structures qui militent en faveur du respect des droits de l'homme illustrent d'autres arrestations et détentions opérées en violation de la Constitution. Elles citent : Len's Omelanga (membre du parti politique Envol), Lokanga Omekenge, ou encore Pierre Muramba Wa Bushika (chef de groupement Ufamandu II, Secteur de Katoyi, Territoire de Masisi), tous détenus par l'ANR.

En même temps, ces ONGs demandent à la CNDH de soutenir des enquêtes et poursuites judiciaires contre des auteurs et complices des cas de violation des droits humains dans le flanc oriental et maintenant dans le flanc ouest de la RDC.

D'après les preuves réunies par leurs réseaux ainsi que celles du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH), ces structures non gouvernementales ont indiqué qu'il est commis des " crimes graves " relevant de la compétence des juridictions militaires et de la Cour pénale internationale (CPI), par les groupes armés tels que la CODECO en Ituri, les ADF-NALU, bien évidemment le M23/RDF et ADF au Nord-Kivu, ainsi que la province de Mai-Ndombe par le groupe Mobondo.

Odon Bakumba

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