Dans son traditionnel message à la Nation à l'occasion de la fête nationale du 30 juin, Félix Tshisekedi s'est dit conscient de la perplexité des congolais au regard de la baisse du pouvoir d'achat dont les conséquences sont réversibles sur le panier de la ménagère.
Félix Tshisekedi a soutenu que les performances enregistrées au niveau des recettes intérieures grâce à une évolution favorable des prix de produits de base et à la numérisation du processus de recouvrement n'ont pas été suffisamment ressenties à cause du contexte économique mondial et de la situation sécuritaire à l'Est du pays.
Comme facteur explicatif externe de cette baisse, le Chef de l'Etat congolais a noté l'enlisement de la guerre en Ukraine qui aurait occasionné la hausse des prix mondiaux des commodités, des matières premières, de l'énergie et des produits de première nécessité. D'après lui, cela entraîne des pressions inflationnistes dans le pays et même au sein des économies les plus robustes du monde.
En interne, Tshisekedi explique que la guerre perpétrée à l'Est du pays par le M23 appuyé par Kigali et d'autres groupes armés actifs dans la région, a provoqué une augmentation significative du volume des dépenses exceptionnelles dans le domaine de la sécurité en vue de garantir l'intégrité territoriale.
Nonobstant, il s'est réjoui du fait que les perspectives à court et moyen terme demeurent, à l'en croire, " favorables et stables ".
" En effet, les prévisions du Fond Monétaire International pour 2023 sont de l'ordre de 8%, de 7,2% pour 2024 et de 7,5% pour 2025. C'est ainsi que je voudrais vous rassurer que l'amélioration des conditions de vie de mes concitoyens demeure au cœur de mes priorités quotidiennes ", a-t-il déclaré .
En même temps, le Président de la RDC a indiqué avoir assigné au gouvernement, sous l'autorité du premier ministre et à la Banque Centrale du Congo, la tâche particulière d'accentuer les efforts de stabilisation des paramètres macroéconomiques, en vue de limiter au maximum les effets néfastes sur le panier de la ménagère, d'améliorer la gouvernance publique dans ces secteurs et de répondre autant que possible, aux aspirations légitimes de la population.
Il faut dire que depuis plusieurs années, les prix des produits de première nécessité connaissent une hausse vertigineuse sur le marché. Le gouvernement congolais, à l'instar d'autres pays, évoque d'abord la crise liée à l'épidémie de coronavirus (Covid-19) mais aussi et surtout, la guerre en Ukraine.
A ces crises s'ajoute la dépréciation du franc congolais face au dollar américain. A ce jour, le taux de change varie entre 2400 FC et 2500 FC pour un dollar américain.
Carmel NDEO
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