Stanislas M. Samuel, défenseur des droits de l'homme, a échappé la nuit du 10 juillet à la mort. Des informations à notre possession indiquent que c'était minuit, quand des hommes armés en uniforme ont fait irruption à son domicile.

Lors de cette incursion, les malfaiteurs ont tiré plusieurs coups de balles avant de tenter de forcer la porte de la maison de ce défenseur des droits humains.

Éprise de peur, les yeux pleins des larmes, sa femme est intenable, sa fille de 7 ans a été blessé.

" Ils m'ont torturé me menaçant de dire où était mon mari. J'ai dit qu'il est en dehors du pays en mission de service, mais quand les cris des voisins ont commencé, ils sont repartis. Avant de repartir ils ont dit qu'ils reviendront l'achever ", a témoigné l'épouse de Stanislas M Samuel qui ajoute que son mari est en insécurité et demande protection.

Un voisin de la victime confirme avoir vu trois hommes bien armés, deux en tenue des forces armées congolaises et un autre en tenue de la police avec deux armes qu'il croit être du type AK47.

" Ils se sont arrêtés devant sa porte et ont dit les chefs ont dit qu'il faut le tuer immédiatement Stanislas M Samuel. Après ils ont commencé les manœuvres pour forcer la porte pour entrer dans la maison ", a relaté un de ses voisins le plus proche.

Les défenseurs des droits humains de la province du Sud-Kivu demandent à la communauté internationale d'ouvrir une enquête indépendante pour identifier les vrais auteurs qui ont visité la nuit du 10 juillet, la maison de leur collègue Stanislas M Samuel, afin qu'ils puissent répondre de leurs actes.

Stanislas M Samuel s'est rendu en date du 26 juin dernier, en sa qualité du défenseur des droits humains, à la Radio Notre Dame de Tanganyika d'Uvira, où il a dénoncé différentes violations des droits de l'homme pour mettre fin à l'impunité en RD Congo.

Il a dans ce même cadre, déclaré le cas des arrestations " arbitraires et détentions illégales " des activistes de la LUCHA et d'autres opposants, organisateurs de la marche pacifique du 20 mai à Kinshasa, par les agents de l'ordre et de sécurité notamment; ceux de l'Agence Nationale de Renseignements (ANR).

Ce passage médiatique a fait objet de sa traque par les services de l'ordre et de sécurité de la RDC en date du 10 juillet par les agents de renseignements. Par la suite, des personnes armées sont venues à sa recherche à son domicile alors qu'il se trouvait en dehors du pays dans le cadre de la mission de service de son organisation.

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