Environ 40 personnes, essentiellement de voyageurs, ont été prises en otage par les terroristes du M23 depuis mercredi soir dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu.
Certains parmi les otages sont détenus dans une école à Rushebeshe, confirment ces sources concordantes qui ont réclamé l'anonymat, alors que d'autres ont immédiatement été conduits vers des collines surplombant le village de Burungu.
La majeure partie de ces voyageurs étaient des motards en provenance de la cité de Mweso, de Kitchanga et des villages environnants sous occupation des rebelles du M23. Les autres otages provenaient de Goma en direction de Mweso et des localités environnantes, attestent plusieurs sources locales à la radio onusienne.
La situation, depuis ce mercredi, est marquée par une grande panique chez la population, témoignent les mêmes sources, entraînant des vagues de déplacement des habitants de Burungu et les alentours.
Dans la chefferie des Bahunde, le nombre de personnes prises en otage par ces terroristes soutenus par le Rwanda pourrait aller au-delà de la quarantaine indiquée ci-haut, précisent la radio onusienne d'après d'autres sources dans le groupement voisin de Kamuronza.
Jusqu'au soir du mercredi, personne ne connaît le sort qui serait réservé à ces populations terrorisées à cause de l'inaccessibilité de ce secteur, totalement sous occupation du M23. Nombreux sont ces acteurs locaux qui craignent le pire, c'est ainsi qu'ils plaident pour une intervention urgente des autorités du pays.
La population est également victime d'autres abus de ces belligérants. D'après un cadre local de l'Association des chauffeurs du Congo (ACCO), le M23 fait payer quotidiennement de lourdes taxes aux camionneurs et transporteurs des marchandises sur l'axe Sake-Mweso en passant par Kilolirwe et Burungu dans la chefferie de Bashali.
Ces belligérants exigent une somme allant de 500 à 700 dollars américains, confirme cet agent de l'ACCO.
Odon Bakumba
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