AMIR et Cordaid, main dans la main pour soutenir les petits agriculteurs

Cet événement a rassemblé plus de 100 experts de divers secteurs, allant des institutions publiques et privées aux partenaires de développement, en passant par les institutions de microfinance, les coopératives agricoles et les régulateurs.

Patrick Birasa, le Directeur pays de Cordaid, a souligné le rôle crucial de leur organisation dans le partenariat avec les institutions de microfinance pour mettre en place des solutions financières adaptées aux petits agriculteurs.

Cordaid a introduit plusieurs produits financiers innovants, notamment les prêts agricoles de groupe et individuels, ainsi que des produits basés sur des reçus d'entrepôt et la chaîne de valeur.

"Nous voulons que les agriculteurs aient les moyens d'investir dans la production. C'est essentiel pour améliorer l'accès aux services financiers numériques pour les agriculteurs et les institutions financières", a déclaré Birasa.

Malgré les progrès réalisés, des défis subsistent, notamment la nécessité de produits de prêt adaptés aux femmes et la distance à parcourir pour accéder aux services financiers.

Le projet STARLIT, financé par l'IFAD, a été cité comme une initiative réussie pour aborder ces problèmes.

Il a introduit l'outil d'évaluation de crédit agricole (A-CAT) pour les coopératives d'épargne et de crédit (SACCOs), qui fournit des estimations pour la production de cultures spécifiques. Grâce à cette technologie, 12 SACCOs ont pu gérer les finances agricoles et réduire le risque de défaillance.

Les agriculteurs ayant bénéficié des interventions de Cordaid ont rapporté des augmentations notables de leurs emprunts et revenus.

Jean Baptiste Ngendahimana, président d'une coopérative de Gatsibo District, a évoqué l'impact positif des prêts obtenus grâce à Cordaid pour aider les membres de sa coopérative.

Un autre élément clé de cette collaboration est l'application smartphone Chomoka. Cet outil offre aux groupes d'épargne, et en particulier aux femmes, une introduction au monde numérique avec un faible niveau de risque, permettant ainsi de passer d'une inclusion financière informelle à formelle.

Jackson Kwikiriza, Directeur Exécutif de l'AMIR, a insisté sur l'importance de faciliter l'accès à l'information sur les produits des institutions financières.

"Bien que 93% des adultes aient accès aux finances, l'utilisation des services financiers demeure faible et doit être améliorée", a-t-il ajouté.

Les problèmes tels que les taux d'intérêt élevés, le manque d'assurance-récolte, et les processus d'application de prêt longs et coûteux sont autant de défis à relever.

Olivier Kamana, du Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales, a loué l'initiative de l'AMIR et de Cordaid.

Il a souligné que malgré les défis, leurs interventions ont largement contribué à l'inclusion des jeunes, des femmes et des réfugiés.

Avec le soutien de partenariats comme celui-ci, les petits agriculteurs du Rwanda peuvent espérer un avenir plus prospère et résilient face aux défis climatiques et économiques.