Ce nouvel itinéraire évite la dangereuse traversée du Darien Gap en Amérique du Sud et est considéré comme une alternative à la mortelle traversée maritime vers l'Europe.

Les données du gouvernement hondurien montrent une nette augmentation : en trois mois, plus de 4 000 Mauritaniens ont été enregistrés, contre moins de 500 l'année précédente.

L'itinéraire passe par des agences de voyage et des guides avisés sur les réseaux sociaux. Les migrants empruntent des vols qui les transportent via la Turquie, la Colombie et le Salvador jusqu'à Managua, au Nicaragua. Ensuite, avec l'aide de passeurs, des bus les conduisent vers le nord. Le coût de cette aventure ? Jusqu'à 8 000 $, certains vendant tous leur biens, dont du bétail pour financer le trajet.

La destination finale est souvent Yuma, en Arizona. Après une marche dans le désert, ils sont pris en charge par la Border Patrol à la frontière américaine.

Une fois à l'intérieur, la ville de Cincinnati les accueille, grâce à une communauté mauritanienne déjà implantée. Parmi eux, Oumar Ball, un administrateur de maison de retraite, qui héberge actuellement 19 Mauritaniens chez lui.

Toutefois, nombre d'entre eux arrivent avec des idées fausses, notamment celle d'un accord spécial entre les États-Unis et la Mauritanie, facilitant leur travail sur le sol américain, une rumeur largement diffusée sur TikTok.

En arrière-plan, la Mauritanie, en proie à la pauvreté, aux effets de la pandémie de la Covid 19 et à la sécheresse, aggravée par le changement climatique, voit ses tensions s'intensifier, poussant de nombreux jeunes à chercher refuge ailleurs.



Source : https://fr.igihe.com/De-la-Mauritanie-aux-Etats-Unis-l-itineraire-insoupconne.html