Ce scénario peut être comparé à d'autres crises, plus particulièrement dans l'Est de la RDC, où l'instrumentalisation des tensions ethniques ont conduit à des conflits prolongés et ont perturbé la stabilité régionale.

Depuis plus de trois mois, le conflit entre les Forces armées soudanaises et les Forces d'appui rapide continue sans gain significatif de part et d'autre, causant d'immenses souffrances aux populations locales, notamment à Khartoum, Bahri, Omdurman et au Darfour.

Dans des régions telles que le Darfour, les affrontements rouvrent d'anciennes plaies ethniques, similaires aux tensions observées dans d'autres parties dont l'Est de la RDC avec le risque de plonger le pays dans un conflit plus vaste.

Dans ce contexte, l'initiative du Tchad de rassembler différents acteurs pour faire face à la situation a été saluée, tout comme l'engagement de l'Union africaine (UA), de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), des États-Unis et de l'Arabie saoudite pour faciliter les négociations.

Ces efforts rappellent les initiatives de paix à savoir le processus de Nairobi et la feuille de route de Luanda pour la restauration de la paix et la stabilité en RDC, visant à mettre fin aux hostilités et à promouvoir un processus politique inclusif.

Les attaques contre les civils, y compris les violences sexuelles, les enlèvements et les meurtres, ont été dénoncées, et un appel a été lancé pour mettre fin à ces violations. C'est le cas en RDC.

La Mission intégrée des Nations Unies pour l'assistance à la transition au Soudan (MINUATS) a exprimé son soutien aux efforts de paix, tout en dénonçant les attaques ethniques et les pillages.
La Monusco ne cesse de faire pareil en RDC.

La situation humanitaire au Soudan a également été soulignée comme une priorité urgente, avec plus de 4 millions de personnes déplacées par la violence et 20 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.

Ces chiffres reflètent les crises humanitaires rencontrées a l'Est de la RDC, où les conflits ont perturbé les moyens de subsistance et l'accès aux marchés.

Malgré les difficultés, 2,9 millions de personnes ont reçu une aide humanitaire, mais les ressources sont limitées, avec seulement 24% du plan de réponse humanitaire de 2,6 milliards de dollars financé.

Le Représentant du Soudan auprès des Nations Unies a exprimé l'engagement de Khartoum à coopérer avec l'ONU, tout en mettant en garde contre la nécessité que les groupes rebelles respectent le processus de Djedda.

La crise au Soudan rappelle les défis persistants dans l'Est de la RDC, où les tensions ethniques, la violence et la crise humanitaire appellent à une action concertée de la communauté internationale pour restaurer la paix et la stabilité régionales.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Des-similitudes-entre-les-crises-au-Soudan-et-en-RDC.html