Avec les élections générales en RDC qui approchent dans quatre mois, ce rassemblement joue un rôle consultatif ; l'avenir en dira plus.

Instaurée dans les provinces de l'Ituri et du Nord Kivu en mai 2021 par le président de la république, cette mesure extraordinaire conférant les pleins pouvoirs aux militaires n'a pas atteint son objectif de neutraliser les factions armées.

Bien au contraire, leur nombre s'est accru, créant un dilemme inattendu. En Ituri, les exactions commises par le Codeco ont augmenté, les ADF persécutent les civils et agrandissent leurs zones d'influence.

Deux ans plus tard, les généraux Constant Kadima pour le Nord Kivu et Johnny Luboya pour l'Ituri peinent à expliquer leurs déconvenues.

Julien Paluku, le ministre en fonction, déclare que "les forces armées montrent des signes d'irritation à l'idée de lever l'état de siège. Il semblerait qu'il y ait matière à suspicion."

D'un autre côté, les organisations de défense des droits humains alertent sur une tendance préoccupante d'enrichissement illicite des militaires dans les provinces sous état de siège.

Après une longue attente, la table ronde cruciale consacrée à l'évaluation de l'état de siège aura lieu du 14 au 16 août 2023

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Enjeux-defis-et-controverses-de-l-etat-de-siege-en-RDC.html