En réponse à ces développements sérieux, le procureur de la CPI a effectué une visite de travail en RDC.

Face à la perspective d'une éventuelle inculpation, le Président Tshisekedi est accusé de chercher à faire diversion en commémorant une journée de "génocide congolais" le 2 aout.

Cependant, la nature exacte du génocide évoqué par Tshisekedi reste floue : il n'est pas clairement défini, nul ne sait qui en serait le perpétrateur, qui en serait la victime, à quelle période il se serait produit, ni quelle instance internationale l'aurait reconnu comme tel.

Le choix de Tshisekedi de commémorer un génocide non spécifié soulève des questions et suggère une possible tentative de diversion pour détourner l'attention des allégations actuelles.

Dans ce contexte, il est crucial de souligner que l'utilisation de la terminologie du génocide ne devrait pas être prise à la légère. Selon la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations Unies, le génocide est défini comme des actes commis avec l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.

Dans le contexte de la RDC, où les tensions ethniques et politiques sont complexes et profondément enracinées dans une histoire conflictuelle, l'invocation du génocide sans spécifier de quel génocide il s'agit peut créer de la confusion et des tensions inutiles. Une approche prudente et fondée sur des preuves est nécessaire pour aborder les allégations de violence ciblée.

Le choix du Président Tshisekedi de commémorer un génocide non spécifié doit être abordé avec une extrême prudence. Les implications légales, historiques et politiques de l'accusation de génocide sont profondes et sérieuses.

Des enquêtes approfondies et transparentes, conduites en conformité avec les normes internationales, sont essentielles pour établir la vérité et garantir que la justice soit rendue.

Il est également crucial de noter que si des accusations crédibles de violences ciblées et systématiques contre les tutsi Congolais et les hema ont été portées, elles doivent être examinées avec sérieux et rigueur.

Ces allégations, si elles sont avérées, pourraient constituer des crimes contre l'humanité ou, dans certains cas, un génocide.

La vérité et la justice sont essentielles pour la réconciliation et la paix durables en RDC. Plutôt que de se livrer à des tactiques de diversion, le gouvernement de la RDC devrait collaborer pleinement avec la CPI et d'autres instances juridiques pour enquêter sur les allégations de crimes de masse et veiller à ce que les auteurs soient tenus pour responsables.

La protection des minorités vulnérables et la prévention de la violence future doivent être des priorités essentielles pour tout gouvernement engagé dans la défense des droits de l'homme et la consolidation de la paix.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-commemoration-fictive-de-Tshisekedi.html