Selon les informations rapportées par le média TRENDS, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a confié à Ataf la mission de se rendre au Nigéria, au Bénin et au Ghana pour mener des "consultations sur la crise au Niger et les moyens d'y remédier".

Ces discussions diplomatiques ont pour but de favoriser "une solution politique qui préservera ce pays et toute la région des conséquences d'une éventuelle aggravation de la situation", a précisé le ministère.

Le président Tebboune a fermement souligné son opposition à toute "intervention militaire extérieure" au Niger, considérant une telle action comme une menace directe pour l'Algérie.

"Il n'y aura pas de solution sans notre implication. Nous sommes les premiers concernés", a-t-il déclaré, rappelant que l'Algérie partage une frontière de 1 000 kilomètres avec le Niger.

Dans un communiqué publié mardi, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a décidé "de suspendre la participation du Niger à toutes les activités de l'UA, de ses organes et institutions jusqu'à la restauration effective de l'ordre constitutionnel dans le pays".

Le 10 août dernier, la CEDEAO a révélé son intention de déployer une force ouest-africaine "pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger" à la suite du coup d'état militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Face à cette perspective, Tebboune a lancé un avertissement : en cas d'intervention militaire, "l'ensemble du Sahel s'embrasera". Il a également souligné que le Mali et le Burkina Faso étaient prêts à entrer dans le conflit aux côtés du Niger.

L'implication algérienne dans cette médiation met en avant l'importance des liens régionaux et la nécessité d'une approche coordonnée pour garantir la stabilité et la paix en Afrique de l'Ouest.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/L-Algerie-active-sa-diplomatie-avec-la-CEDEAO-dans-la-crise-nigerienne.html