Cette acquisition s'inscrit dans une stratégie australienne de remaniement militaire, cherchant à privilégier les frappes à longue portée pour parer à d'éventuelles menaces, en particulier celles provenant de la Chine.
Richard Marles, le ministre australien de la Défense, insiste sur l'importance de cet investissement :
" Nous renforçons les capacités dont notre force de défense a besoin pour assurer la sécurité des Australiens dans ce monde complexe et incertain ".
Les missiles Tomahawk, qui peuvent atteindre une cible à plus de mille kilomètres, trouveront place à bord de destroyers de la classe Hobart et seront également intégrés aux sous-marins nucléaires acquis récemment par le pays, dans le cadre du pacte militaire AUKUS, un accord tripartite entre Canberra, Londres et Washington.
Pat Conroy, le ministre de l'Industrie de Défense, évoque l'importance cruciale de ces missiles dans la défense nationale :
" À l'aube de ce que beaucoup qualifient d'ère des missiles, ils sont indispensables à la mission de nos forces armées ".
Il convient de noter que Canberra avait également accepté, en janvier dernier, une offre américaine portant sur des roquettes HIMARS, un système d'artillerie mobile déjà utilisé par l'armée ukrainienne.
Le contexte géopolitique actuel, marqué notamment par les perturbations des chaînes d'approvisionnement dues au conflit en Ukraine, renforce la volonté australienne de développer une industrie de missiles nationale.
Washington a d'ailleurs promis son soutien dans ce projet. M. Conroy souligne cette orientation stratégique :
" L'acquisition actuelle répond à un besoin immédiat, mais notre vision à long terme est de construire une capacité souveraine de fabrication de défense sur notre sol ".
À noter que l'armée américaine a récemment testé en Australie des prototypes de missiles hypersoniques.
Jean Jill Mazuru
Source : https://fr.igihe.com/L-Australie-muscle-sa-defense-face-a-la-puissance-militaire-chinoise.html
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