Cette institution pilote la politique nationale de l'éducation, supervisant des entités en charge des programmes, de l'enseignement, des examens, de la gestion des écoles et de bien d'autres aspects.

Historiquement, depuis le leadership post-génocide perpétré contre les Tutsisau fauteuil du Mineduc de Dr. Joseph Nsengimana, qui aura été le premier à s'y asseoir, jusqu'à Dr. Uwamariya Valentine récemment mutée, le plus long mandat enregistré a été celui de Prof. Romain Murenzi, s'étalant de 2001 à 2006.

La liste ci-dessous est celle du Ballet des 16 ministres qui se sont suivis à la tête du MINEDUC jusqu'à ce jour

À travers ces 29 ans, plusieurs défis majeurs ont été relevés. Les ministres ont dû réintroduire l'éducation post-génocide, construisant des écoles primaires, formant des enseignants, tout en remodelant les programmes. La priorité était alors d'envoyer le maximum d'enfants à l'école.

La période 2003-2010 a été marquée par une lutte contre la pénétration de l'idéologie génocidaire dans les écoles, tout en effectuant une transition linguistique majeure, favorisant l'anglais au français.

Le gouvernement a également inauguré le programme Education pour tous étalé sur 9 ans, littéralement en anglais "Nine Years Basic Education", tout en encourageant davantage de jeunes à rejoindre les écoles professionnelles.

Cependant, les 13 dernières années ont été particulièrement agitées pour le Mineduc, ayant vu presque la moitié de tous les ministres qui ont été à sa tête défiler. Ce n'était pas une période de stagnation.

À partir de 2010, le gouvernement s'est investi dans l'extension de l'éducation de base à 12 ans, la création d'une université nationale, l'invitation d'universités étrangères à établir des campus au Rwanda et l'amélioration des conditions salariales des enseignants.

Cependant, le journaliste spécialisé en éducation Joseph Hakuzwumuremyi dans un entretien accordé à IGIHE, estime que l'instabilité de la politique éducative est la pierre d'achoppement pour de nombreux ministres s'y sont cassé s les dents. Pour lui, l'absence d'une politique éducative constante et la prédominance des intérêts commerciaux sont des problèmes qui font qu'aucun ministre n'est parvenu à mener à bon port le bateau éducation.

Les réalisations ne doivent pourtant pas être occultées. Le taux d'alphabétisation s'est amélioré de manière spectaculaire : si en 2000, près de 50% des Rwandais ne savaient ni lire ni écrire, en 2019, 89% sont alphabétisés. L'utilisation de la technologie a également progressé, avec 51,6% de la population utilisant Internet, lequel couvre 95% du territoire national.

Voici les visages des 16 ministres ayant conduit aux destinées du MINEDUC jusqu'à ce jour

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Le-ministere-de-l-education-un-veritable-siege-ejectable.html