Ces mesures ciblent en particulier les seuils de transactions en espèces ou virements bancaires, à un moment où des délinquants tirent de grosses sommes d'argent d'activités illégales comme le trafic de drogue ou le financement du terrorisme.

Sous cette nouvelle réglementation, le FIC exigera un rapport sur toute transaction en espèces ou virement égal ou supérieur à 10 millions Frw, à l'exception des cas où l'expéditeur et le destinataire sont des banques ou d'autres institutions financières.

Les casinos, les commerçants en métaux précieux et les clients occasionnels sont également concernés par ces mesures, avec des seuils spécifiques allant d'1 million Frw à 15 millions de nos francs.

La règlementation ciblera aussi les blanchisseurs d'argent utilisant des techniques intelligentes, et ce nouveau dispositif permettra au centre de surveiller les transactions jugées suspectes, d'accéder à des données électroniques et de coopérer avec d'autres pays si nécessaire.

L'argent peut être blanchi à l'intérieur du pays ou envoyé à l'étranger. L'Afrique présente globalement le deuxième risque le plus élevé de blanchiment d'argent, avec des performances inférieures à la moyenne dans toutes les catégories, semblables à l'Asie du Sud.

L'établissement du FIC au Rwanda vise à renforcer la confiance dans le système financier du pays, en cherchant à se positionner comme un centre financier, avec une juridiction solide et attrayante pour les investisseurs.

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-serre-la-vis-sur-les-transactions-financieres-illegales.html