A l'époque, il avait formulé une série d'arguments juridiques et constitutionnels pour soutenir sa position. Aujourd'hui, la question se pose de savoir si ces mêmes arguments peuvent être appliqués à l'administration de Tshisekedi, malgré le rôle consultatif que le Pr. Mbata y joue.
Le Pr. Mbata avait exposé sa théorie du "triangle constitutionnel" pour décrire les maux de l'administration de Kabila. Selon lui, ce triangle est composé de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), du gouvernement et de la Cour constitutionnelle.
Il soutenait alors que la CENI était sous l'influence directe de la majorité présidentielle, ce qui remettait en question son indépendance et sa capacité à organiser des élections libres et transparentes.
En outre, il critiquait le gouvernement pour être devenu une plateforme politique, transformant l'administration publique en des organes partisans. Enfin, il dénonçait la Cour constitutionnelle comme étant corrompue, notant qu'elle est le juge électoral en dernier ressort, une position qui, selon lui, avait été exploitée pour favoriser Kabila.
Malheureusement pour le Pr. Mbata, le passé se répète. Ces arguments semblent aujourd'hui pertinents dans le contexte du pouvoir de Tshisekedi. Comme sous Kabila, des questions ont été soulevées concernant l'indépendance de la CENI, le rôle politique du gouvernement devenu membre de l'union sacrée de la nation et l'intégrité de la Cour constitutionnelle.
Cela crée un défi majeur pour le Pr. Mbata. Son soutien à Tshisekedi semble en contradiction avec les arguments juridiques et constitutionnels qu'il avait autrefois formulés. Cette situation entacher gravement sa crédibilité en tant que constitutionnaliste et conseiller présidentiel.
Tite Gatabazi
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