L'ancien directeur général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), le pasteur Cosma Wilungula a rejeté les allégations de l'administration américaine l'accusant de " corruption et d'avoir abusé de ses fonctions publiques en faisant le trafic d'espèces sauvages menacées ".
Le gouvernement américain a indiqué dans un communiqué mercredi avoir interdit l'accès à son territoire à trois Congolais pour des raisons de corruption. Les deux incriminés sont entre autres Cosma Wilungula, Leonard Muamba, ancien chef de département de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), ainsi que l'actuel patron du CITES et conseiller juridique de l'ICCN, Augustin Ngumbi.
Le Département d'Etat américain a indiqué qu'en tant qu'agents publics responsables de la protection de la faune, ils ont abusé de leurs positions publiques en trafiquant des chimpanzés, des gorilles, des okapi et d'autres animaux sauvages protégés de la RDC, principalement en République populaire de Chine, en utilisant des permis falsifiés, en échange de pots-de-vin.
Dans un entretien qu'il a accordé jeudi 17 août à Okapi, le pasteur a récusé toutes ces accusations du gouvernement américain. Il a dit ignorer le véritable mobile de ce communiqué qui est publié deux ans après son départ à la tête de l'Institut congolais pour la conservation de la nature.
L'ancien directeur de l'ICCN pense encore qu'il existe un " contraste " dans les déclarations de l'administration Biden. Il confie s'être étonné que les USA puissent se contredire de cette manière, alors qu'ils lui ont décerné " le prix du département américain " il y a quelques années pour la conservation.
Cosma Wilungula a fustigé " l'ignorance " des auteurs du communiqué du système interne.
Odon Bakumba
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