Dans sa déclaration, Nangaa observe avec étonnement que "des forces autrefois combattues par l'état de siège semblent désormais collaborer avec les autorités. Les Mai-Mai, de manière surprenante, se sont transformés en WAZALENDO. De plus, des éléments des FDLR ont été repérés au sein de la Garde Républicaine, à Kinshasa comme à Lubumbashi. Sans oublier que le CODECO semble maintenant disposer de moyens accrus offerts par les FARDC pour l'exploitation minière à Djugu et Mahagi."

Évoquant la situation sécuritaire, il rappelle que "le M23 a attaqué Bunagana, s'emparant d'importants territoires, alors que le CODECO intensifiait ses activités criminelles. Les répercussions sont alarmantes : hausse de la mortalité, réduction de l'espace politique et économique, asphyxie de nombreuses villes, augmentation des déplacés sans soutien et renforcement des factions adverses."

Nangaa critique fortement la politique adoptée par le gouvernement : "L'État de siège semble avoir inconsciemment favorisé les tactiques de nos opposants, avec l'assentiment du gouvernement congolais."

En ce qui concerne la table ronde envisagée à Kinshasa sur l'État de siège, il la considère comme une simple "mise en scène", critiquant les décisions sécuritaires vacillantes et irréfléchies.

Confronté à ce constat, le président de l'ADCP demande la démission du gouvernement en place et appelle à l'établissement d'une véritable administration civile.

Corneille Nangaa, ancien leader de la CENI et actuellement président de l'ADCP demande la démission du gouvernement en place et appelle à l'établissement d'une véritable administration civile.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/RDC-Nangaa-et-son-combat-contre-l-integration-des-groupes-armes.html