Estimant que sa sécurité n'était plus garantie en République démocratique du Congo, l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yabeluo, a annoncé vendredi dernier son exil.
Celui qui a proclamé Félix-Antoine Tshisekedi comme président de la République lors des élections de décembre 2018, a désormais changé de posture et veut à tout prix faire partir celui-ci de la tête du pays, " le plus rapidement ".
" Nous devons tout faire pour lutter contre Tshisekedi, je pense que c'est une parenthèse qu'il va falloir vite renfermer. A voir la façon dont on gère les questions nationales, c'est plus qu'une catastrophe ", a expliqué Corneille Nangaa dans une interview accordée à RFI.
Selon ses propos, les congolais risqueront de perdre leur pays aussi longtemps que les actuels dirigeants continueront à le gérer avec autant de " légèreté, des décisions hasardeuses mais également des tâtonnements " qui existent au niveau de la sécurité du pays.
Abordant la question de la cause de son exil, l'ancien numéro un de la CENI a accusé le pouvoir en place de ne pas avoir voulu la contradiction qu'il a apporté et d'avoir tenté d'utiliser la justice pour " l'arrêter ou le tuer ".
" Je n'étais plus en sécurité au pays depuis 4 mois, ils m'ont retiré la garde alors que j'en avais pleinement le droit et cela étaient des éléments qui présageaient ce qui n'est pas bon. Les circonstances auxquelles sont morts le général Kahimbi et notre ami Okende, il fallait que je prévienne, c'est ce qui explique mon retrait ", a-t-il renchéri.
Par ailleurs, Corneille Nangaa a appelé tous les congolais à sensibiliser la communauté internationale et nationale pour dire " qu'il faut arrêter ce qui se passe actuellement dans la capitale congolaise, Kinshasa ".
Monge Junior Diama
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