Le Front Commun pour le Congo (FCC), formation politique de l'ex-Chef de l'État, Joseph Kabila, a eu une réunion, samedi 14 octobre, avec une délégation de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), actuellement en mission officielle dans la capitale congolaise, Kinshasa.
Le processus électoral était au centre de ces échanges qui ont également connu la participation de quelques hauts cadres du FCC qui sont restés fidèles à Kabila, dont l'ex-Premier ministre, Bruno Tshibala ; l'ancien-président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku ; le candidat à la dernière présidentielle de 2018, Emmanuel Ramazani Shadary ; l'ex-directeur de cabinet de Joseph Kabila, Nehemie Mwilanya ; ainsi que Jaynet Kabila, députée nationale élue de Kalemie.
Selon le résumé présenté par Marie-Ange Mushobekwa, députée nationale du FCC â" invalidée pour " absentéisme ", auprès des représentants de la SADC, le camp Kabila a réitéré ses préoccupations majeures, entre autres, en premier lieu, la représentation d'un membre de l'opposition issu du FCC au sein de la Commission électorale nationale du Congo (CENI).
Dans ce registre, le FCC a exprimé son vu de voir une Cour constitutionnelle " équilibrée et véritablement indépendante " ; une loi électorale " consensuelle " et qui garantit " plus de transparence " ; la sécurité physique des acteurs de l'opposition ; mais également le rétablissement de la sécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo ainsi que dans la province de Maï-Ndombe, dans l'Ouest du pays.
Depuis le lancement de l'actuel processus électoral, le FCC s'est systématiquement mis en retrait de toutes les activités y relatives et continue de dénoncer un processus électoral " biaisé et chaotique ". Fin mai dernier, ses députés nationaux avaient boycotté l'examen du projet de loi portant répartition des sièges, afin de " ne pas cautionner un processus électoral chaotique ". En décembre 2022, le FCC avait invité ses cadres et militants à ne pas s'enrôler pour ne participer aux prochaines élections.
Pour rappel, à Kinshasa, la délégation de la SADC devrait évaluer l'environnement politique et sécuritaire de la République démocratique du Congo, afin de savoir si celui-ci est " propice " à la tenue des élections libres, justes, transparentes, crédibles et pacifiques, conformément aux principes et lignes directrices révisés de cette communauté sous-régionale.
Elle évaluera également la capacité de la CENI à conduire les élections présidentielle, législatives et municipales, prévues le 20 décembre prochain.
Monge Junior Diama
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