En 1973, la RDC avait soutenu l'Egypte en lui apportant de l'aide militaire dans le conflit qui l'opposait à Israël. Ce soutien militaire historique est la raison du renouvellement de la gratitude de la République arabe d'Égypte à la RDC lors de la 50 ème anniversaire de cette triomphe à travers son attaché de défense Colonel Mohamed Shawky Elsayed à Kinshasa.

" Nous restons reconnaissants envers tous ceux qui nous ont soutenu jusqu'à la réalisation de la victoire et l'établissement de la paix, y compris la RDC, qui a été l'un des premiers pays africains à avoir appuyé et soutenu les forces armées égyptiennes en 1973 ", a-t-il déclaré avant de souligner que " cette victoire ne représente pas seulement un succès militaire dans une bataille pour récupérer la terre, mais aussi une guerre pour restaurer la dignité ".

De plus, l'attaché de la défense de l'Égypte a fait également savoir que la coopération bilatérale entre la RDC et son pays est beau fixe. D'après ses dires, la victoire du 06 octobre en 1973 restera une source de fierté pour le peuple égyptien et ses forces armées navales, aériennes et terrestres.

Dans cette optique, le colonel Mohamed Shawky Elsayed dit que " le peuple égyptien, avec l'aide de ses forces armées, a entamé une voie difficile, afin de construire un Etat moderne pour atteindre la nouvelle République ".

" Ainsi ce même peuple a commencé à réaliser un processus complet et approfondi, afin de formuler l'avenir souhaité pour les générations actuelles et futures à travers une vision de l'Égypte d'ici 2030", a-t-il ajouté.

Aperçu de la guerre du Kippour

La guerre israélo-arabe de 1973 opposa du 6 au 24 octobre 1973, Israël à une coalition militaire arabe menée par la République arabe d'Égypte et la Syrie.

Tout commence le jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël, qui coïncide en 1973 avec la période du ramadan, les Égyptiens et les Syriens attaquèrent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien occupés par Israël depuis la guerre des Sixs Jours.

Les armées égyptiennes et syriennes avancerent durant 24 à 48 heures grâce à un arsenal technologique, le temps qu'Israël achemine des renforts. Même si les attaquants bénéficient toujours d'une large supériorité numérique, l'armée israélienne peut alors les arrêter.

En une semaine, Israël retrouve son potentiel militaire et lance des contre-offensives qui lui permettent de pénétrer profondément en Syrie et de traverser le canal de Suez pour progresser au sud et à l'ouest en Égypte lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies, en coopération avec les deux superpuissances soviétique et américaine, par l'intermédiaire du Royaume-Uni, demande un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations.

Alors que les armées israélienne et égyptienne se regroupent, les combats reprennent sur les fronts syriens et égyptiens après l'heure.

Son armée ne compte pas moins de 1500 chars, 222 bombardiers et près de 300.000 hommes. Elle prend à revers les troupes israéliennes qui stationnent dans le Sinaï depuis leur victoire triomphale de juin 1967.
Les alliés syriens de l'Égypte (100.000 hommes) avaient lancé au même moment 3 divisions blindées et 1.000 chars sur le plateau du Golan, également occupé par les Israéliens depuis 1967. En quatre jours, ils s'emparent du mont Hermon et de la ville de Qunaytra.

Au bout d'une semaine, Israël avait mené une contre-offensive, pénétrant en Syrie et traversant à son tour le canal de Suez en direction de l'Égypte.

Le 23 octobre, l'Égypte avait accepté le cessez-le-feu après que l'ONU, à New York, eût appelé les belligérants à négocier (résolution 338 du Conseil de sécurité). La Syrie l'avait accepté à son tour le lendemain. Seul l'Irak avait refusé toute négociation.

Cette situation avait amené de nombreux pays de l'Afrique noir à rompre leurs relations avec Israël, dont la République démocratique du Congo, à l'époque Zaïre, dirigé par le Président Mobutu qui avait exprimé son soutien à l'Egypte lors de son discours du haut de la tribune des Nations unies en 1973.

Samuel Nakweti

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