Au cours de la 54ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies tenue ce lundi 09 octobre, la cheffe de la Mission onusienne en RDC, Bintou Keita a vivement condamné l'escalade de violence entre les groupes armés " alliés du gouvernement " et le M23 dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Selon elle, les violations et atteintes aux droits de l'homme dans les zones en conflit ont causé un nombre croissant de victimes et exacerbent les inégalités sociales et à cet effet, " depuis le début de l'année, neuf personnes en moyenne ont été tuées par jour en RDC par les membres de groupes armés ".
" J'appelle le M23 a démantelé son administration parallèle, et revenir sur les positions sur terrain, telles que reprises dans la feuille de route de Luanda. La présence et l'activisme du M23 aggravent la situation humanitaire et des droits de l'homme. La situation humanitaire déjà alarmante s'est davantage détériorée avec plus d'un million de déplacés supplémentaires ", a-t-elle déclaré.
La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU sur le sol congolais a également affirmé que la situation dans et autour des sites des déplacés a nécessité la mise en échelle des moyens humanitaires et un appui accru aux autorités nationales pour assurer la sécurité, protéger les déplacés et lutter contre l'impunité.
Le gouvernement appelé à garantir les droits des journalistes et des défenseurs des droits humains
Dans la suite de son allocution devant le Conseil des droits de l'homme, Bintou Keita a assuré que la Monusco et le gouvernement congolais travaillent ensemble à un retrait accéléré, coordonné et responsable des casques bleus.
A la veille des prochaines élections en RDC, la diplomate onusienne a encouragé le gouvernement à garantir les droits des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme.
" Alors que la RDC s'achemine vers les élections, j'encourage les autorités à sauvegarder l'espace civique, notamment en protégeant et garantissant les droits des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme ", a-t-elle dit.
La cheffe de la Monusco a demandé au Conseil de continuer à fournir des ressources adéquates à la présence de l'ONU pour les droits de l'homme en RDC afin qu'elle puisse mettre en œuvre son mandat, notamment en soutenant la réforme de la justice, la justice transitionnelle, la violence sexuelle et sexiste et en s'attaquant aux causes profondes du conflit.
Monge Junior Diama
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