Sur les lignes de front, l'accalmie qui s'observait depuis quelques semaines a été rompue. A la base, la reprise des affrontements entre les terroristes du M23 soutenus par Kigali et les jeunes résistants regroupés au sein des mouvements d'autodéfense " Wazalendo " dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
Cette situation inquiète au plus au point la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) qui, dans un communiqué de presse, déplore la perte de vies humaines, les blessures et le déplacement de civils.
" De telles actions contrastent fortement avec la résolution pacifique envisagée du conflit par le biais du processus de Nairobi sous la supervision du CCE ", regrette Peter Mutuku Mathuki, secrétaire exécutif de cette organisation sous-régionale.
Dans le même communiqué, l'EAC rappelle que les contingents du Burundi, du Kenya, du Soudan du Sud et de l'Ouganda déployés dans la région, ont respecté le code de conduite et les procédures établies décrites dans l'Accord sur le statut des forces et les lois internationales comme la protection des civils.
Qui plus est, précise la même source, les opérations menées par la force régionale sont guidées par son mandat et ses orientations stratégiques donnés de temps à autre par le Sommet des Chefs d'État de l'EAC.
" Nous sommes profondément préoccupés par les allégations infondées et la propagande négative étiquetée contre les contingents de l'EAC, qui impliquent une collaboration avec des groupes armés ", a pesté l'EAC pour qui " de telles allégations visent à attaquer le travail acharné et les gains réalisés par la force régionale de l'EAC, qui déploie tous les efforts possibles pour rétablir la paix et la sécurité dans l'est de la RDC ".
Dans ce contexte, l'EAC demande à toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter le cessez-le-feu et à faire preuve de retenue conformément aux directives du Sommet des Chefs d'État.
" Nous exhortons donc la Communauté internationale à continuer à soutenir les efforts de l'EAC pour parvenir à une résolution pacifique de ce conflit dévastateur ", a lancé le secrétaire de l'EAC.
Depuis la reprise des hostilités, le M23 soutenu par le Rwanda accuse les contingents burundais de soutenir militairement les groupes d'autodéfense " Wazalendo " qui l'ont délogé de plusieurs positions qu'il contrôlait. En même temps, les " Wazalendo " reprochent aux contingents de l'EAC de cohabiter avec les terroristes du M23.
Carmel NDEO
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