Mercredi 11 octobre dernier, les congolais ont assisté à une scène plutôt pamphlétaire à la plénière de l'Assemblée nationale. Le président de la Chambre Basse du Parlement Christophe Mboso a implicitement accusé le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila de mettre la pression " pour un partage arbitraire du pouvoir par la voie d'un dialogue sans fondement ".
Reconnu pour ses réponses directes, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) est descendu dans l'arène pour répondre au speaker de l'Assemblée nationale.
Sur les antennes d'un média local, le secrétaire adjoint du PPRD s'est lâché en déclarant : " Nous ne sommes pas demandeurs d'un quelconque dialogue pour le partage du pouvoir, comme l'a d'ailleurs dit le président Joseph Kabila à l'ancien président Jakaya Kikwete ".
" C'est plutôt l'Union sacrée de la Nation qui cherche à glisser. Ils s'emmènent dans les réunions dans tous les salons politiques afin de chercher une rallonge, un glissement, tout le monde les voit mais ils veulent toujours faire croire aux gens que ce sont les autres qui cherchent un dialogue ", a-t-il lancé.
Ferdinand Kambere laisse entendre que " ni le Raïs, ni le FCC sa famille politique n'ont besoin du dialogue ". Leur souhait est que le gouvernement de l'Union sacrée " mette fin à la souffrance du peuple congolais avec tout ce qu'ils ont créé comme état de siège, force régionale de l'EAC, processus chaotique ".
Dans ses pamphlets, le chef des élus nationaux a également accusé le FCC d'être de mèche avec le général déserteur John Numbi pour combattre le processus électoral qui emprunte son dernier virage.
" C'est une honte pour Christophe Mboso ", rétorque le secrétaire permanent adjoint du parti socialiste. " Est-ce qu'il peut avoir le courage de dire à quelqu'un de l'Est qu'ils sont en train d'aller aux élections lorsqu'on voit aujourd'hui que le terrain est abandonné entre les mains des Wazalendo qui se prévalent de chasser le M23. Où est notre armée dans tout ça ? ", s'interroge-t-il.
À son tour, Ferdinand Kambere a accusé le régime de l'Union sacrée de comploter avec les ennemis de la RDC.
" Nous n'avons plus la souveraineté. Il devait se taire. Ça fait toute une semaine qu'ils nous rabâchent les oreilles avec cette histoire de John Numbi ", a-t-il argué, ajoutant que les élections doivent être organisées avec toutes les parties impliquées au processus.
Odon Bakumba
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