Le policier en question avait été placé en détention provisoire deux jours après les événements tragiques survenus lors d'un contrôle routier à Nanterre. La demande de remise en liberté a finalement été acceptée par les juges d'instruction le 15 novembre 2023. Ces derniers ont estimé que les critères légaux justifiant la détention provisoire du policier, incarcéré depuis le 29 juin 2023, n'étaient plus applicables à ce stade de l'instruction.
Sous son contrôle judiciaire, le policier est tenu de verser une caution, de s'abstenir de tout contact avec les témoins et les parties civiles, de ne pas se rendre à Nanterre, et de ne pas détenir d'arme.
La mort de Nahel en début d'été avait été le déclencheur de plusieurs nuits de violences urbaines à travers la région parisienne et le reste du pays, marquées par des actes de vandalisme, des tirs de mortiers d'artifice sur des édifices publics, ainsi que des incendies.
Le policier, qui était motard, avait été incarcéré dès sa mise en examen à la maison d'arrêt de la Santé à Paris. Une première demande de remise en liberté avait été rejetée durant l'été. Depuis lors, il a été interrogé à deux reprises par les juges d'instruction au sujet de l'affaire, notamment sur les circonstances de son tir ayant entraîné la mort de Nahel.
Les magistrats ont maintenant conclu que sa détention provisoire n'était plus nécessaire. Après quatre mois et demi de détention, le policier a été libéré et est actuellement sous contrôle judiciaire, tout en restant mis en examen pour meurtre. Il lui est formellement interdit de se rendre à Nanterre, de contacter les parties impliquées dans l'affaire, et de détenir une arme, sachant qu'il est également suspendu de ses fonctions.
Ange Carolle Kouassi
Source : https://fr.igihe.com/Affaire-Nahel-Le-policier-implique-en-liberte-sous-conditions.html
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