Depuis plus de deux semaines, d'intenses combats opposant les groupes d'autodéfense " Wazalendo " et les terroristes du M23 sont signalés sur plusieurs lignes de front dans le territoire de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Ces affrontements ont occasionné d'après les acteurs de la société civile, un déplacement de plus ou moins 150.000 personnes appartenant aux groupements Bambu, Tongo, Bishusha et Mutanda. Cet état de lieu a été fait par les notables de cette région.
" Le nombre continue à augmenter. Ici nous sommes dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru et d'autres déplacés, au moins 5000 sont dans le groupement de Binza chefferie de Bwisha toujours à Rutshuru. Ils ont fui les affrontements sur l'axe Busanza, Ngwenda et kinyandonyi où les M23/RDF et les wazalendo ont repris les affrontements. Nous demandons au gouvernement à travers son ministère en charge le social d'intervenir le plus urgemment possible car ces personnes vivent dans des conditions inhumaines et nécessite une attention particulière ", a déclaré l'un des notables de Rutshuru, Aimé Mukanda Mbusa.
Cette instabilité met en péril l'éducation des élèves dans cette contrée du pays. Environ 30.000 élèves déplacés de guerre ont été affectés dans des écoles aux périphéries des sites de déplacés de guerre. L'inquiétude est pour les notables de ne pas savoir comment vont fonctionner les écoles pour organiser les épreuves des examens d'État, TENAFEP et TENASOP.
" Nous rappelons que sur ordre du PROVED Nord-Kivu 1, une instruction avait été donnée aux responsables d'école à Goma d'écrire les élèves déplacés de guerre dans les écoles, mais sans définir le modalités de paiement et consorts, et dans le même angle plusieurs écoles à Masisi, kibumba et Rutshuru ont étés délocaliser pour fonctionner à Goma. Plusieurs écoles avaient ouvert leurs portes malgré l'occupation des sites choisis pour les passations des examens par des terroristes ", ont renseigné les acteurs de la société civile.
Les affrontements intempestifs ne sont pas la seule impasse pour la bonne éducation des élèves de la région. Depuis deux semaines, les enseignants observent une grève suite à la non prise en charge des enseignants déplacés de guerre qui sont à Goma et au manque des fournitures scolaires des élèves déplacés.
" Nous plaidons auprès du gouvernement congolais de soulager les élèves déplacés de guerre qui sont à Goma et périphériques. Les élèves finalistes déplacés de guerre vont bientôt signer des souches. Nous demandons une exonération pour ces élèves et pour les frais scolaires nous demandons au gouvernement de s'assumer ", a plaidé un des défenseurs sans frontière de la région.
Il s'agit dans cette affaire de déplacement de centaines d'élèves d'un endroit à un autre. L'appel à été lancé pour solliciter une solution durable afin d'assurer l'avenir du pays. Les camps de déplacés éprouvent de difficultés pour nourrir suffisamment le millier de déplacés.
Les champs des déplacés enregistrent chaque jour des nouveaux venants de plusieurs groupements, dont le groupement de Binza, nyamilima, KIBIRIZI, Vitshumbi, kanyabayonga,Mutanda, bwalanda, Nyanzale,Mweso, Kirima, Kashalira, Lusogha, Mirangi, Birundule, Katsiru.
Persi M
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