Au cœur du litige, une accusation portée par Muhinyuza contre Koome, affirmant que ce dernier cherche à s'emparer indûment de sa compagnie, " Stay Online Limited ", spécialisée dans le commerce en ligne, avec des revenus avoisinant les 391 millions de shillings kenyans, soit la bagatelle de 3.156.962.092 Frw.

Le tribunal de Nairobi a annoncé qu'à compter du 24 novembre 2023, il débutera les auditions pour démêler cette affaire complexe.

Antérieurement, le juge Bernard Ochoi avait ordonné le gel des comptes bancaires de Koome pour éviter toute fuite des fonds incriminés.

Muhinyuza, désireux de contourner les obstacles réglementaires imposés aux investisseurs étrangers au Kenya, avait approché Koome pour enregistrer l'entreprise à son nom.

Cependant, l'accusé aurait, selon lui, manqué à ses engagements.

L'avocat de Muhinyuza, Danstan Omari, a informé le tribunal que des témoins basés en Estonie seront autorisés à témoigner via internet, ouvrant la voie à une justice équitable et à la restitution des fonds gelés.

Le média Tuko rapporte que Koome se revendique fondateur de Stay Online Limited, une allégation que Muhinyuza réfute, insistant sur le fait que Koome n'était que l'agent d'enregistrement de la société.

Malgré l'acquisition par Muhinyuza des documents requis pour opérer légalement au Kenya, Koome n'aurait pas honoré leur entente.
Cette démarche s'inscrit dans un contexte où l'enregistrement d'entreprises requiert une procédure électronique et des frais variables en fonction de la localisation.

Cette affaire prend une envergure particulière dans le cadre des relations économiques entre le Rwanda et le Kenya, deux pays aux liens commerciaux forts et à la coopération bilatérale soutenue.

L'homme par qui le scandale est arrivé, le citoyen kenyan Kirimi Koome, accusé par l'investisseur rwandais d'escroquerie de haut vol à hauteur de plus de 3 milliards Frw

Jean Jill Mazuru



Source : https://fr.igihe.com/Bataille-juridique-pour-Stay-online-Muhinyuza-contre-Koome.html