Depuis le lancement de la campagne électorale dimanche 19 novembre, il s'observe une sorte de timidité sur l'ensemble de la ville de Beni surtout dans le chef des candidats.

Ce lundi 20 novembre, des affiches ont été placardées sur les artères principales de la ville, mais sans aucun bruit comme cela fut le cas lors de la campagne électorale aux législatives nationales passées. Les candidats souhaitent parler par les effigies que de présenter leurs idées allant en faveur du peuple qu'ils vont apporter à l'assemblée nationale.

Certains accusent même de problème de moyens, pour parler bien évidemment des candidats de l'Union sacrée qui affirment n'avoir rien reçu jusque-là de la part de leur plateforme politique pour leur permettre de se lancer dans la campagne.

" Nous avons des difficultés. On a rien reçu de l'Union sacrée et nous ne savons pas d'ailleurs comment nous allons battre campagne pour nous-mêmes, mais aussi pour le chef de l'État. Je ne sais pas ce que pensent nos autorités, mais ce n'est pas on fait sérieux. Qu'on ne vous trompe pas on a rien alors rien reçu de notre famille politique ", a lâché un candidat membre de l'Union sacrée qui a requis l'anonymat.

Une campagne électorale placée sous le signe d'intolérance

Moins influents vis-à-vis de la population, certains candidats préfèrent mener leur campagne sur les réseaux sociaux, en parlant moins de leurs initiatives. Des laboratoires seraient inventés par ces candidats pour déstabiliser leurs adversaires à travers "campagne de haine et d'injures".

Ces candidats à travers des numéros inconnus lancés dans des forums WhatsApp pour semer " la haine et l'intolérance" à travers des messages qu'ils propagent. Selon le constat du correspondant de POLITICO.CD, certains sont allés loin en touchant la vie privée des adversaires, y compris de leurs épouses.

Ce comportement fâche plus d'un dans la communauté. L'analyste politique indépendant, Dr Babah Mutuza pense que cette attitude est une preuve que certains candidats n'ont pas de discours à présenter devant la population et ils cherchent à distraire la population en semant une division couplée d'une confusion.

" Ils doivent nous présenter leurs projets de société. Le peuple n'a pas besoin de ces querelles inutiles, on a pas besoin des vies privées des autres. Présentez-nous votre projet et nous allons nous décider après. Le peuple a besoin de l'unité et non des messages qui portent la haine. Ceux qui reviennent de là ils doivent nous dire ce qu'ils ont fait. C'est à Beni où nous payons le courant le plus cher où la connexion de maisons de télécommunications est instable, où nous ne sentons pas les actions gouvernementales. Ils doivent nous présenter leurs bilans ", a-t-il rappelé.

La campagne est à son troisième jour depuis son lancement. Les candidats députés nationaux, provinciaux voire présidents de la République sont attendus par le peuple pour s'expliquer sur leurs visions.

Azarias Mokonzi

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