Suite aux atrocités du 27 octobre dernier dans le quartier Masosi à quelques kilomètres de la cité d'Oicha dans la province du Nord-Kivu au cours desquelles, une vingtaine de personnes ont péri, les enseignants de la ville de Beni et les élèves de plusieurs écoles ont opté pour le séchage de cours.
Depuis 9 jours environ, plusieurs écoles publiques comme privées, ont dû fermer les portes dans la cité d'Oicha suite à ce drame. Cette situation d'insécurité qui sévit dans la ville de Beni a obligé des écoliers à rester à la maison.
Les enseignants fustigent l'assassinat de leurs collègues lors de cette attaque des ADF et poursuivent la grève. Ces derniers conditionnent la reprise des activités aux résultats des enquêtes annoncées par les autorités du Nord-Kivu.
" Parmi les 27 personnes tuées, il y a nos trois camarades enseignants lâchement abattus par les ADF. Nous avions demandé aux autorités les résultats des enquêtes indépendantes. Dès qu'on nous présente le résultat directement nous partons à l'école ", a déclaré Justin Kambale, secrétaire permanent du syndicat des enseignants du Congo territoire de Beni.
Les autorités provinciales ont quant à eux, invité les enseignants à l'apaisement car d'après leurs propos, les enquêtes avaient débuté le même jour.
" Nous avons demandé aux enseignants de s'apaiser car l'enquête avait commencé le même jour où on avait tué les gens. L'enquête continue et le résultat est en train de venir de manière partielle. Mais en attendant le résultat définitif de l'enquête, les enseignants doivent d'abord reprendre les cours pour ne pas sacrifier une couche ", indique Jean de Dieu Kibwana, bourgmestre adjoint à Oicha.
Ce carnage avait fait 27 morts parmi lesquels 12 enfants. Plusieurs autres civils ont abandonné leurs habitations.
Samuel Nakweti
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