Le MIFRTP a déclaré, mardi 14 novembre 2023, avoir mené une enquête approfondie, révélant que Ndimbati est décédé fin juin 1997 dans le secteur de Gatore, district de Kirehe, province de l'Est.

Les circonstances exactes de sa mort restent floues en raison de la situation chaotique de l'époque, mais les preuves accumulées confirment qu'il n'a jamais quitté la région de Gatore et n'a pas été aperçu depuis.

Ancien bourgmestre de Gisovu, préfecture de Kibuye, et membre du parti MRND, Ndimbati était sous le coup d'un mandat d'arrêt du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) depuis novembre 1995. Il était accusé de sept chefs d'inculpation incluant génocide, complicité de génocide, incitation au génocide, et crimes contre l'humanité tels que l'extermination, le meurtre, le viol, et la torture.

Selon l'acte d'accusation, Ndimbati a activement participé à l'organisation des attaques contre les tutsi dans les communes de Gisovu et de Bisesero, en collaboration avec d'autres autorités locales.

Il est également accusé d'avoir orchestré le massacre de milliers de tutsi à divers endroits, y compris les collines de Bisesero et de Muyira.

Après le génocide, Ndimbati s'était réfugié au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo), avant de retourner au Rwanda en 1997, où il est décédé peu après son arrivée.

Depuis mai 2020, le MIFRTP a réussi à appréhender deux fugitifs, Félicien Kabuga et Fulgence Kayishema.

Quatre autres fugitifs, dont Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Phéneas Munyarugarama et Ndimbati, ont été déclarés morts, clôturant ainsi une partie de cette sombre page de l'histoire.

La quête de justice reste néanmoins inachevée : Charles Sikubwabo et Charles Ryandikayo figurent toujours parmi les fugitifs recherchés par le TPIR.

Charles Sikubwabo, né en 1940, est recherché pour son implication dans le génocide perpétré contre les tutsi en 1994 au Rwanda.

Il a été mis en accusation par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda des Nations Unies pour génocide, complicité de génocide, complot en vue de commettre le génocide, crimes contre l'humanité (meurtre, extermination et autres actes inhumains).

Sikubwabo a occupé le poste de bourgmestre de la commune de Gishyita, dans la préfecture de Kibuye, de 1993 à juillet 1994. Il est en caval depuis 28 novembre 1995.

Selon l'acte d'accusation, il a joué un rôle déterminant dans le meurtre des Tutsis à Kibuye pendant le génocide, y compris en participant personnellement aux tueries.

Durant cette période, en collaboration avec Clément Kayishema, Obed Ruzindana, et Aloys Ndimbati, entre autres, il a facilité l'assassinat des Tutsis qui cherchaient refuge dans les collines de Bisesero.

Charles Ryandikayo, né en 1961 et homme d'affaires dans le secteur de Mubuga, commune de Gishyita, est en fuite depuis le 28 novembre 1995.

Originaire du secteur Musenyi, Ryandikayo est accusé de génocide, de complicité dans le génocide, d'incitation directe et publique à commettre le génocide, ainsi que de meurtre, d'extermination, de viol et de persécution, tous qualifiés de crimes contre l'humanité.

En tant qu'homme d'affaires, il possédait et gérait un restaurant et une briqueterie.

Membre du Mouvement Démocratique Républicain (MDR) â€" Power Faction, Ryandikayo a joué un rôle actif dans les attaques systématiques contre les Tutsi.

Avec la confirmation de la mort de Ndimbati, une page se tourne, mais la quête de justice demeure inachevée. Les yeux se tournent désormais vers les deux derniers fugitifs, dont la capture reste une priorité pour le MIFRTP et un impératif pour la mémoire collective.

Le MIFRTP a déclaré, mardi 14 novembre 2023, avoir mené une enquête approfondie, révélant que Ndimbati est décédé fin juin 1997 dans le secteur de Gatore, district de Kirehe, province de l'Est.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Confirmation-du-deces-de-Ndimbati-plus-que-2-fugitifs-du-genocide-contre-les.html