C'est un sujet complexe et sensible au regard des enjeux de la crise à l'Est de la RDC et du rôle du Président Burundais, président en exercice de la communauté des Etats de l'Afrique de l'Est.

Dans ce contexte, l'implication des forces burundaises, initialement sous le label des FARDC, est particulièrement notable mais très embarrassant.

La révélation de la participation burundaise a fait l'effet d'une bombe dans les milieux diplomatiques.

Cette participation a entraîné des conséquences directes, telles que la capture de militaires burundais et des pertes sur le terrain. Cela souligne un aspect important de la dynamique régionale.

Face à ces événements, jeudi 9 novembre 2023, le Colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l'armée burundaise, a exprimé la position du haut commandement burundais.

Il a qualifié le M23 d'obstacle à la mission du contingent burundais dans la force régionale de la Communauté Est Africaine. Cette déclaration indique une reconnaissance officielle du rôle actif du Burundi dans le conflit, mais aussi une possible remise en question de leur stratégie ou de leur engagement dans cette mission.

Cette communication renferme une "menace à peine voilée" et suggère une "collusion" entre les forces burundaises et les FARDC.

Cela peut indiquer des alliances et des stratégies pas totalement transparentes ou officielles, reflétant la complexité des relations et des intérêts dans cette région.

Cette situation est emblématique des conflits de l'Est de la RDC, où des groupes armés, des intérêts nationaux et régionaux, ainsi que des alliances changeantes, créent un environnement extrêmement volatile.

L'implication de multiples acteurs, y compris des forces étrangères comme celles du Burundi, complique davantage la résolution des conflits.

La déclaration du colonel Biyereke suggère que le Burundi pourrait revoir sa participation ou sa stratégie dans ce conflit. Cela pourrait avoir des implications pour la stabilité régionale, les relations entre les pays de la région, et l'efficacité des missions de paix ou des interventions militaires.

Cette situation nécessite une analyse attentive des motivations, des stratégies et des implications pour tous les acteurs impliqués.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-gouvernement-burundais-dans-l-embarras-a-l-Est-de-la-RDC.html