Les violences intercommunautaires s'accentuent aux portes de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Après la tension ayant occasionné morts d'hommes, des blessés et des déplacés suite au conflit Mbole et Lengola à Lubunga, la guerre civile se joue maintenant entre plusieurs communautés.
Dimanche, deux villages proches de Kisangani, à une vingtaine de kilomètres le long du fleuve Congo, habités par les autochtones " Kumu ", ont été la cible d'un théâtre affreux. Six personnes sont mortes par machette, huit autres gravement blessées et des cases incendiées. Face à cette situation, la police nationale congolaise vient de prendre des mesures sécuritaires qui s'imposent.
Le Commissaire Provincial de la Police Nationale Congolaise de la Tshopo, le Commissaire Divisionnaire Adjoint, François Kabeya Makossa, porte ainsi à la connaissance de la population que " toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour sécuriser la population et ses biens ".
Dans un communiqué transmis à POLITICO.CD ce mercredi 08 novembre 2023, la PNC ajoute que quelques présumés meneurs de ces actes odieux sont arrêtés et seront mis à la disposition de la justice afin qu'ils répondent de leurs faits et actes.
Cependant, ajoute la police, " il informe la population de la Ville de Kisangani qu'il est strictement interdit tout regroupement de plus de cinq personnes sur la voie publique, la détention et la circulation des armes blanches (Machettes, flèches, barres de fer, couteau et autres), à travers la Ville de Kisangani et ses environs ", lit-on dans ce communiqué de Presse.
À cet effet, la Police exhorte la population à la collaboration en dénonçant tout fauteur de trouble à l'ordre public ou tout autre suspect, auprès des services de défense et de sécurité.
" Tout contrevenant à ces mesures se verra exposé à la rigueur de la loi. Par la même occasion, le Commissaire Provincial invite la paisible population à vaquer librement à ses occupations ", poursuit le communiqué.
Mercredi, la tension a été vive sur la rive droite de la rivière Tshopo. Après les récents événements de Yalisombo et Batiamutengo, les villages de l'axe Banalia (route Buta) se sont vidés suite à l'annonce des représailles par les peuples Kumus, qui se disent être attaqués dans leurs propres villages précités. Sur place, la police et l'armée renforcent sa présence pour faire face à toute éventualité.
Serge SINDANI
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