Dans un communiqué conjoint rendu public ce jeudi 21 décembre, Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle du 20 décembre et ses alliés Augustin Matata Ponyo, Seth Kikuni, Delly Sesanga ainsi que Franck Diongo, ont invité les différentes missions d'observation électorale d'avoir le courage de défendre la vérité des urnes, après plusieurs " irrégularités " ayant émaillé ce scrutin.â¨
Selon ce document consulté par POLITICO.CD, ces opposants estiment que le déroulement des scrutins présidentiel, législatifs et municipaux de ce 20 décembre a donné lieu à des " dysfonctionnements " et des " irrégularités ", dont l'ampleur confirme " la planification de la fraude organisée par le pouvoir sortant et la CENI ", en " violation " de la Constitution et des lois de la République.
" Une fraude généralisée a été organisée avec la démultiplication des bureaux fictifs, la détention du matériel électoral sensible par les membres issus de l'Union Sacrée au pouvoir, la présence des urnes non scellées vulnérables à toute manipulation, l'expulsion systématique de nos témoins et observateurs lors des opérations de dépouillement tant attendues ", ont-ils expliqué, tout en indiquant qu'il découle des faits que les machines à voter ainsi que les urnes ont été gardées " sans la présence des témoins, occasionnant des bourrages des urnes ".
Pour Katumbi, Matata, Kikuni, Sesanga et Diongo, en dépit de ces irrégularités, largement décriées par tous les acteurs, " le peuple s'est clairement exprimé ". Ils ont également avancé que selon, es premières données et les témoignages concordants qui remontent du terrain révèlent que " le peuple a majoritairement réservé un vote sanction contre le régime au pouvoir ".
" Les résultats tels que collectés à travers le pays et compilés par nos centrales de surveillance, placent très largement en tête le candidat numéro 3 Moise Katumbi Chapwe [â¦] Nous en appelons donc à la mobilisation générale de la population afin d'assurer la défense de la liberté de vote exprimée ce 20 décembre 2023 et ce malgré les multiples irrégularités planifiées ", a souligné le camp Katumbi.
En outre, l'ancien gouverneur du Katanga et ses alliés ont annoncé vouloir faire " échec " au pouvoir sortant qui veut se " maintenir par la force " et qui entend l'exercer ainsi en " violation " des dispositions de la Constitution.
Des nouvelles élections sans Kadima
Dans la soirée du mercredi, jour des élections, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Floribert Anzuluni, Nkema Lilo et Théodore Ngoy, tous candidats Président de la République, ont exigé la réorganisation de ces élections " ratées ", avec une commission électorale " autrement composée " et à une date qui sera fixée dans les conditions d'égalité des parties prenantes.
Les 5 candidats ont motivé leur position par le fait " qu'il existe légalement aucune dérogation possible au jour du scrutin ", la dérogation ne concernant que les heures d'ouverture et de fermeture, en référence au prolongement des scrutins d'un jour décidé par la centrale.
Ainsi, pour ces candidats Président de la République, une telle dérogation d'heure et de jour doit être motivée et décidée dans des conditions assurant l'égalité des citoyens devant les suffrages conformément aux dispositions de l'article 52 de la loi électorale.
Monge Junior Diama
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