Dans une note d'information parvenue à POLITICO.CD, le candidat président de la République, Théodore Ngoy accuse la police nationale congolaise d'avoir tiré des coups de gaz lacrymogènes pour empêcher le début de la marche pacifique de l'opposition pour exiger l'annulation du scrutin du 20 décembre.Â
" J'informe l'opinion que la police congolaise a tiré des coups de semonce et des gaz lacrymogènes pour empêcher le lancement de la marche pacifique, stoppant, ipso facto, l'avancée des congolais qui étaient en voie de rejoindre le point de rencontre, le boulevard triomphal, en face du stade des martyrs ", a-t-il déclaré.Â
Le candidat numéro 17 précise que l'opposant Martin Fayulu a été obligé de s'abriter dans le bureau de son parti. Théodore Ngoy estime que le leader de la coalition Lamuka est en danger ainsi que l'ensemble des militants qui ont répondu à l'appel des candidats présidents à manifester contre la poursuite du processus électoral qu'ils qualifient de " chaotique ".Â
" Le collègue Candidat Président de la République, Martin Fayulu, m'informe qu'il a été astreint à s'abriter dans les bureaux de son parti, situés dans les environs. Il est en danger ainsi que tous ceux qui l'entourent, tout comme les Congolais ayant répondu à l'appel des Candidats Président de la République à manifester contre le simulacre d'élections et de résultats, en cours de publication ", a-t-il renchéri dans sa note d'information.Â
Face à cette situation, il rappelle que le droit de manifester est garanti par la constitution en son article 26. D'où, Théodore Ngoy prend à témoin l'opinion nationale et internationale et appelle les pouvoirs publics à la retenue et à éviter tout débordement de violence pour porter atteinte à leur intégrité physique.Â
" J'appelle les pouvoirs publics à la retenue et à éviter tout débordement de violence contre des congolais, susceptibles de porter atteinte à leur intégrité physique ou à leur vie, alors qu'ils usent simplement de leur droit fondamental, constitutionnel, de manifester sur la place publique ", martèle la note d'information.Â
Cinq candidats à la présidentielle du 20 décembre 2023 avaient appelé à une manifestation ce 27 décembre 2023 afin d'exiger l'annulation du scrutin du 20 décembre, truffé d'irrégularités et marqué par un dysfonctionnement du processus, notamment le vote qui a duré plusieurs jours.Â
De son côté, le pouvoir public, par l'entremise de Péter Kazadi, Ministre de l'Intérieur et sécurité, avait interdit la manifestation de l'opposition lors du briefing organisé le 26 décembre en compagnie du Ministre de la communication Patrick Muyaya. Le gouverneur de la ville Gentiny Ngobila qui avait convoqué une réunion avec les opposants avait finalement pris acte de la décision de son autorité hiérarchique.Â
David Mukendi
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