Cinquante-neuf personnes ont péri dans les attaques de groupes armés dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo (RDC) au mois de novembre. C'est ce qu'indique le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Ces attaques se sont plus perpétrées dans plusieurs villages du nord de ce territoire, entre autres, Oicha et Kamango. L'attaque la plus meurtrière, selon le rapport, a eu lieu la nuit du 12 au 13 novembre à Kitshanga, dans la zone de santé de Kamango. Lors de cette incursion, 31 personnes ont été tuées, une dizaine enlevées et plusieurs maisons et commerces pillés.
Cet incident a provoqué des mouvements des populations vers Noboli et l'Ouganda voisin. Aucune évaluation n'est encore disponible, souligne cet office humanitaire de l'ONU.
Le bureau constate également que, depuis septembre dernier, des violences contre la population civile ont augmenté de manière significative dans la zone de Kamango. Le centre a accueilli le retour de plus de 150 000 personnes après plus d'une année d'accalmie. Ces attaques ont fait au moins 50 morts, dont 43 au mois de novembre, occasionnant ainsi plus de 20 000 déplacés à travers la zone.
Dans la zone de santé d'Oicha, au moins 16 civils ont perdu la vie au cours d'attaques armées, dont 14 dans la seule journée du 24 novembre dans trois villages près de la localité de Mamove. Aucun mouvement de population n'a été signalé à la suite de cet incident.
Cependant, environ 106 000 déplacés vivent dans cette zone de santé. Les conditions de vie ne cessent de se détériorer en raison de la persistance des violences armées.
Odon Bakumba
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