Ces récentes actions ont également abouti à l'arrestation de plusieurs individus impliqués dans ces activités préjudiciables.
Dans le district de Kayonza, un homme âgé de 40 ans a été appréhendé, dimanche 24 décembre, pour avoir prétendument détruit une portion d'une forêt classée, située à Sabasengo, dans la cellule de Kageyo, secteur de Mwiri.
Au moment de son arrestation, il était en possession de 174 arbres qu'il avait impitoyablement abattus dans cette forêt protégée.
Le jour de Noël, vers 9 heures du matin, les forces de l'ordre ont intercepté une femme dans le district de Rutsiro. Elle ne transportait pas moins de 30 000 sacs en polyéthylène non biodégradables, une pratique désormais illégale.
Ces sacs en plastique prohibés, soigneusement emballés dans 150 cartons, étaient en cours de transport dans un véhicule de transport de passagers. La femme, identifiée comme l'une des supposées trafiquantes de ces sacs en plastique bannis, se rendait dans le district de Karongi pour approvisionner ses clients.
De manière similaire, trois individus ont été appréhendés mardi 26 décembre, également dans le district de Rutsiro, alors qu'ils exerçaient des activités minières illégales. Ces opérations minières illicites sont non seulement néfastes pour l'environnement, mais elles comportent également des risques considérables pour la sécurité des personnes impliquées.
Il n'est pas rare que de telles activités aboutissent à des accidents graves, en particulier lorsqu'elles sont menées de nuit et dans des zones dangereuses.
La coupe d'arbres, notamment dans les forêts protégées, les activités minières illégales, ainsi que la vente ou l'utilisation de sacs en plastique non autorisés, sont autant d'activités qui vont à l'encontre des politiques nationales de préservation de l'environnement.
La loi est catégorique à cet égard
L'article 44 de la Loi n° 48/2018 du 13/08/2018 sur l'environnement énumère les actes interdits pour protéger la biodiversité, incluant la destruction par le feu de forêts, de parcs nationaux et de zones réservées, la combustion de marais, de pâturages, de buissons, de herbes à des fins agricoles ou pour l'organisation de pâturages, et bien d'autres infractions.
Les contrevenants à ces dispositions risquent des peines de prison allant de trois à cinq ans, assorties d'amendes de un à trois millions de francs rwandais.
De même, la loi n° 17/2019 du 10/08/2019 interdit la fabrication, l'utilisation, l'importation et la vente de sacs en plastique ainsi que d'articles en plastique à usage unique au Rwanda.
Les sanctions prévues par cette loi sont sévères, avec des amendes administratives et la confiscation des produits illégaux.
Il en va de même pour les activités minières illégales, qui sont passibles d'une peine d'emprisonnement de deux à six mois et d'amendes pouvant aller jusqu'à cinq millions de francs rwandais, ainsi que la confiscation des minéraux ou des carrières saisis sans licence.
L'impact de la coopération entre la police et la population locale
Cependant, il est essentiel de souligner que ces succès dans la lutte contre la dégradation de l'environnement ont été rendus possibles grâce à la collaboration active du public avec les forces de l'ordre et les autorités locales pour mettre en uvre les programmes nationaux de protection de l'environnement.
Cette coopération citoyenne est un pilier fondamental pour garantir que les auteurs d'infractions environnementales soient traduits en justice.
Le public est vivement encouragé à continuer de partager des informations sur les personnes qui enfreignent les politiques et la loi en matière environnementale.
C'est ensemble que nous pouvons assurer un avenir plus vert et plus sain pour notre pays et notre planète.
Franck_Espoir Ndizeye
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