C'est dans une atmosphère paisible que la République démocratique du Congo (RDC) a assisté dimanche 31 décembre, à la proclamation des résultats provisoires de l'élection présidentielle du 20 décembre. Neuf des 26 candidats en lice, dont les principaux opposants Martin Fayulu et Moïse Katumbi, ont rejeté en bloc les résultats publiés par la CENI, dénonçant de graves irrégularités lors du scrutin.
Réunis en conférence de presse à CEPAS ( Centre d'études pour l'action sociale) de Kinshasa, les candidats d'opposition ont listé les failles et violations de la loi électorale qu'ils disent avoir observées tout au long du cycle électoral. Ils dénoncent le bourrage d'urnes, la poursuite du vote sur plusieurs jours, l'existence de bureaux de vote parallèles ou encore le contrôle des machines à voter par des candidats proches du pouvoir.
Martin Fayulu, arrivé troisième derrière Moïse Katumbi, a été le plus virulent dans sa verve oratoire habituelle. Pour lui, la loi électorale a été violée de bout en bout et il ne s'agissait pas d'élections mais d'une " parodie "ou d'une " mascarade ".
Il a également critiqué la commission électorale (CENI) pour ne pas avoir demandé un report de sept à dix jours afin de mieux organiser le scrutin.
" La loi électorale a été violée de bout en bout. Est-ce que nous avons assisté à une élection ou à des élections ou à une parodie d'élection ? Vous avez vu le bourrage des urnes. Monsieur Kadima et la Céni, s'ils voulaient organiser de bonnes élections, pourquoi n'ont-ils pas demandé un délai supplémentaire de sept ou dix jours ? On pouvait voter hier, le 30, comme on avait voté en 2018, pour qu'ils puissent dispatcher les machines dans tous les bureaux de vote. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Simplement parce qu'il avait besoin de jours supplémentaires pour bourrer les urnes, il avait besoin de cette coupure-là et il l'a fait. Donc pour nous, nous n'avons pas assisté à des élections. Donc, il faut refaire ces élections ", a dit Martin Fayulu pour son compte.
Sans surprise, les résultats officiels publiés l'après-midi du même dimanche ont été rejetés en bloc par cette frange de l'opposition.
Ézéchiel T. Mampuya
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