L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) s'est dit profondément préoccupée par les incidents survenus lors d'un meeting de campagne du candidat à la magistrature suprême, Moïse Katumbi à Muanda, dans la province du Kongo-Central.
Dans un communiqué publié mercredi 13 décembre dernier, ACAJ indique que selon des témoignages rapportés, des individus non identifiés mais présentés comme militants de l'UDPS et du MLC auraient perturbé violemment le rassemblement politique de Moïse Katumbi.
" Des sources concordantes, il revient à l'ACAJ que des personnes non autrement identifiées, mais présentées par le parti Ensemble comme militants de l'UDPS et du MLC, se seraient attaquées violemment aux organisateurs dudit meeting pour en perturber le déroulement ", peut-on lire dans cette note d'information.
Cette organisation de défense des droits humains demande au gouvernement de garantir la sécurité de tous les prétendants à la présidentielle et le respect du principe d'égalité des chances.
Par la même occasion, elle exige une enquête " approfondie " pour identifier les auteurs de ces agressions et les traduire devant la justice.
" La campagne électorale constitue un moment sacré au cours duquel les candidats, quels qu'ils soient, doivent bénéficier de la protection optimale des services de l'ordre aux fins de leur permettre de présenter et de défendre, sans entraves, publiquement leurs offres politiques auprès de l'électorat. Eu égard à la gravité de ces incidents, l'ACAJ exige une enquête en vue d'identifier et de sanctionner les auteurs de cette dérive antidémocratique ", précise ce communiqué.
Le gouvernement a été encouragé à prendre toutes les dispositions en vue de protéger tous les candidats et de leur assurer une égalité de traitement, conformément aux dispositions légales et réglementaires.
Des échauffourées ont éclaté mardi dernier à Muanda, dans la province du Kongo-Central en RDC, peu avant la tenue d'un meeting de campagne de Moïse Katumbi, candidat à l'élection présidentielle.
Selon le gouvernement provincial du Kongo-Central, des membres d'un parti politique qui organisaient une caravane motorisée se seraient heurtés aux services de sécurité de Moïse Katumbi. Une altercation a alors éclaté entre les deux groupes.
Toujours selon cette source, la garde rapprochée de Moïse Katumbi aurait fait usage de tirs de sommation pour disperser les perturbateurs.
De son côté, le parti politique Ensemble pour la République réfute cette version et accuse le pouvoir en place d'avoir orchestré ces incidents pour empêcher son leader de tenir son meeting de campagne dans la région.
Ézechiel-Timothée Mampuya
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