La dialectique de guerre, instrumentalisée et amplifiée par les mécanismes médiatiques, s'impose dans l'éther politique, non sans éveiller les échos d'une instabilité régionale.
La rhétorique de Tshisekedi, oscillant entre la fixation et l'obsession, risque de cristalliser non seulement les tensions existantes mais aussi d'engendrer des fractures irréversibles dans le tissu social et diplomatique de la région.
La distinction faite le 4 décembre 2022 entre le peuple rwandais et le régime de Kagame cherche à nuancer le propos, mais peut-on réellement ériger un rempart contre les ondes de choc d'un discours incendiaire ?
Les paroles lancées dans l'arène publique ne se limitent pas à l'éphémère ; elles s'inscrivent dans la conscience collective, semant soit les graines de la solidarité, soit celles de la discorde.
Alors que Tshisekedi brandit la menace de la guerre, la vie politique rwandaise témoigne d'une tout autre réalité : inauguration d'une usine de production de vaccins, accueil du 73e Congrès de la FIFA, et le sommet du Commonwealth.
Ces événements et bien d'autres illustrent une aspiration à la prospérité et à la stabilité, contrastant fortement avec le tableau de conflit peint par Tshisekedi.
La conclusion se fait cinglante : l'usage d'un discours belliqueux, sous le feu des projecteurs de la campagne électorale, semble n'être qu'un leurre destiné à détourner le regard des échecs internes.
Les congolais, dont les attentes restent inassouvies dans les domaines de l'infrastructure et du développement socio-économique, sont invités à focaliser leur attention sur une menace extérieure.
Le danger d'un tel discours est double. Non seulement il risque de déclencher des actes de violence réels, mais il sert également d'écran de fumée pour occulter les manquements d'un gouvernement aux promesses non tenues.
Les appels à la guerre, lorsqu'ils ne sont pas suivis d'effets, peuvent se révéler être une stratégie risquée, laissant place à un discrédit politique et à une perte de confiance qui transcende les frontières.
En ces temps incertains, où le spectre de la guerre hante encore la mémoire collective, il est impératif de reconnaître la puissance destructrice d'un discours non maîtrisé.
Il devient alors une responsabilité collective, et surtout celle des dirigeants, de peser chaque mot, de mesurer l'impact de chaque déclaration, afin de privilégier les voies de la diplomatie et de la paix au tumulte des armes et de la discorde.
Tite Gatabazi
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