Ces allégations ciblent en particulier la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dirigée par Denis Kadima, dont la nomination a été entachée de suspicions et de contestations.
Selon les critiques, les défauts observés lors de ces élections auraient pu être évités. La crédibilité de la CENI, déjà mise à mal, a subi un nouveau coup avec l'échec de Kadima à asseoir une légitimité. L'environnement politique, déjà polarisé et tendu, s'est aggravé avec ces élections considérées par beaucoup comme une mascarade.
Malgré le boycott des élections par le Front Commun pour le Congo (FCC) de l'ancien président Joseph Kabila, ce dernier a appelé les Congolais à prendre leurs responsabilités, invoquant l'article 64 de la Constitution, dans l'éventualité où la Cour Constitutionnelle ne réagirait pas pour annuler ces élections. Cette situation souligne la responsabilité indirecte de Kabila dans l'ascension de Tshisekedi au pouvoir.
Cinq candidats de l'opposition réclament la tenue de nouvelles élections avec une CENI réformée, bien que cette demande semble peu susceptible d'aboutir. Il est à noter que si la CENI, actuellement critiquée, devait déclarer un candidat de l'opposition vainqueur, les perceptions pourraient radicalement changer, oubliant les irrégularités précédentes.
La possibilité que Tshisekedi l'emporte s'accompagne de craintes de violence et d'une légitimité déjà compromise. Les soupçons de fraude, souvent fondés, nuisent à l'image de Tshisekedi et soulèvent des questions sur la capacité à gouverner efficacement.
Les conséquences potentielles d'une fraude électorale dans ce contexte sont profondes. Elles incluent :
Une diminution de la confiance du public dans les institutions démocratiques,
Une augmentation de la polarisation politique,
Le risque de troubles civils,
Un risque de violences graves,
Une légitimité d'un gouvernement issu d'une élection controversée fortement remise en question,
Des difficultés dans la mise en uvre de politiques et dans la gestion des affaires du pays.
Cela souligne l'importance cruciale de processus électoraux transparents et crédibles pour la stabilité et la démocratie en République Démocratique du Congo.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Les-risques-de-violences-post-electorales-en-RDC.html
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