A Kinshasa, la police a étouffé la marche organisée par Martin Fayulu et d'autres candidats présidents de la République en contestation de la qualité des récentes élections qu'ils qualifient de " simulacre ".
Il était encore à son QG quand les échauffourées ont commencé et a tenu un point-presse pour dénoncer la brutalité de la police nationale congolaise (PNC) qui, selon lui, s'est coalisée avec les militants de " Force du Progrès ", une structure pro UDPS.
" La police et la milice Force du progrès se coalisent pour nous attaquer. La police se mélange avec les milices de l'UDPS, est ce que nous sommes encore dans un Etat de droit ? Est-ce que nous ne pouvons pas manifester ? Nous avons dit que nous allons manifester pour dire non à ce simulacre de l'élection ", a expliqué le candidat à la présidentielle du 20 décembre, Martin Fayulu.
La police nationale congolaise (PNC) a renforcé son dispositif sécuritaire aux alentours du Palais du peuple. Une centaine de policiers ont été positionnés à côté du robot roulage dans la commune de Kasa Vubu, devant le siège de l'ECiDé, parti de Martin Fayulu, point de départ de la manifestation. Des jeeps blindées de la police ont été visibles sur les artères.
" Ils nous ont attaqué. La douille est tombée dans la salle où j'étais. Vous voyez la violence avec laquelle la police nous empêche de nous manifester. S'ils avaient dit que la manifestation ne devait pas avoir lieu mais qu'ils étaient là, ils devraient nous contenir ici. Pourquoi ont-ils tiré ? ", a poursuivi Martin Fayulu.
Parlant des résultats partiels proclamés par la centrale électorale, Fayulu ne reconnaît pas la victoire de Félix Tshisekedi. Pour lui, les résultats que la CENI publie ne reflètent pas la campagne électorale.
" Est-ce que Monsieur Tshisekedi, dans cette ville de Kinshasa, il y a une seule commune où il peut avoir 80% ? Vous avez tous vu la campagne, il y a quelque chose qui ne va pas. Les résultats ne reflètent pas la campagne électorale. On a bourré les urnes. Même la tabulation parallèle de la mission d'observation CENCO-ECC devient inutile parce qu'en amont ils ont triché ", a-t-il indiqué.
En dépit de l'interdiction de la manifestation Martin Fayulu s'est dit prêt à continuer de demander l'annulation des élections.
" Nous allons continuer, nous n'accepterons jamais ces résultats. Monsieur Kadima doit partir, il est indigne d'organiser des élections et d'assumer les élections. Il doit justifier les 1 milliards de dollars qu'il a reçu du trésor public pour organiser les élections ", a-t-il conclu.
Silas MUNGINDA
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