Le candidat numéro 3 au dernier scrutin présidentiel, Moïse Katumbi, s'est exprimé dans la soirée de ce mercredi 27 décembre, après la " répression " lors de la marche organisée par une frange de l'opposition pour protester contre les " irrégularités " constatées lors de la présidentielle du 20 décembre dernier.
" Après le simulacre d'élections organisé par la CENI, le peuple congolais a décidé â" comme la Constitution lui en donne le droit â" de se prendre en charge et de marcher pacifiquement pour exiger la tenue d'un vrai scrutin. Pour seule réponse, la population a rencontré les tirs et la violence aveugle des forces de l'ordre. On dénombre plusieurs blessés. C'est inacceptable ", s'est exclamé l'ancien gouverneur du Katanga dans un post sur le réseau social X.
Le président d'Ensemble pour la République a fermement condamné la répression dont " les kinois ont été victimes ", parmi lesquels de nombreux partisans de l'Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), appartenant à Martin Fayulu, l'un des organisateurs de ladite marche.
" Un point de non retour vient d'être franchi. Cette première marche sera suivie d'autres actions dans tout le pays. La tricherie, la fraude et le mensonge ne passeront pas. J'exprime ici ma compassion aux blessés et aux victimes de la dictature [â¦] Tous ensemble nous sommes condamnés à reprendre en main notre destin ", a-t-il ajouté, tout en saluant le courage des victimes à défendre pacifiquement la liberté et la démocratie.
Pourtant, le commissaire divisionnaire de la Police ville de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, annonçait cet après-midi qu'il y a au moins deux policiers blessés par des projectiles mais aussi quelques mineurs blessés par " les jets de pierres provoqué par l'intrus ".
Cet haut gradé de la Police a justifié la riposte des forces de l'ordre par le fait que l'organisateur s'est " entêté ", mais également la présence des éléments perturbateurs dans la marche qui ont intensifié les jets de pierres et qui les ont insécurisés.
" C'est vraiment déplorable, si l'organisateur doit mettre en avant des mineurs, qui ne sont pas accompagnés par les parents, ce que prévoit la loi aussi, je crois qu'avec le temps, l'organisateur sera interpellé pour justifier la présence des mineurs pendant la manifestation qu'il a demandé ", annonçait-il devant la presse.
Monge Junior Diama
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