Alors que les opposants congolais ne se sont mis d'accord pour la désignation d'un candidat commun pour maximiser leur chance de faire face à la candidature de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, leur échec qui se dessine particulièrement à la présidentielle semble les converge pour des actions communes en vue de protester contre le résultat en cours de publication à la Commission électorale nationale indépendante.
Ce mercredi, après la marche avortée de Martin Fayulu et 4 autres candidats Président de République pour exiger l'annulation des élections, Moïse Katumbi a donné la voix pour des nouvelles actions sur l'ensemble du territoire national.
" Après le simulacre d'élections organisé par la CENI, le peuple congolais a décidé â" comme la Constitution lui en donne le droit â" de se prendre en charge et de marcher pacifiquement pour exiger la tenue d'un vrai scrutin. Pour seule réponse, la population a rencontré les tirs et la violence aveugle des forces de l'ordre. On dénombre plusieurs blessés. C'est inacceptable ", a-t-il déclaré.
Le vin est tiré, il faut le boire, Moïse Katumbi a déclaré qu'avec la marche conduite par le président national de l'ECiDé, Martin Fayulu, un point de non retour a été franchi.
" Cette première marche sera suivie d'autres actions dans tout le pays. La tricherie, la fraude et le mensonge ne passeront pas ", a affirmé le président du parti Ensemble pour la République.
Plus tôt dans la journée, son porte-parole Olivier Kamitatu a déclaré que Moïse Katumbi et ses alliés ne saisiront pas la Cour Constitutionnelle pour contester le résultat définitif qui sera publié incessamment par la Centrale électorale. Kamitatu soutient que le régime Tshisekedi a mis en place une structure officielle de fraude allant de la CENI à la Cour constitutionnelle.
Selon lui, " toutes les organisations chargées du processus électoral ne sont présidées que par des éléments des membres appartenant à la tribu de Felix Tshisekedi ".
Pour autant, le porte-parole du candidat Président de la République Moïse Katumbi croit dur comme fer que la Cour constitutionnelle est le dernier maillon de l'axe du mal. Pour lui, Denis Kadima a planifié et organisé un chaos électoral qui ne pourra jamais être annulé par la Cour constitutionnelle.
Ainsi, à défaut de saisir la Cour constitutionnelle, le parti politique a choisi la rue pour revendiquer la victoire de son leader, quand bien même que selon les résultats partiels, Moïse Katumbi compte 1.466.503 voix contrairement à Félix Tshisekedi qui en a obtenu 7.219.816 sur 9.333. 562 voix comptabilisées à ce jour
Carmel NDEO
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