Les conflits armés exposent les enfants à des violations systématiques et généralisées de leurs droits humains, avec des répercussions physiques, mentales, émotionnelles et matérielles, a soutenu le représentant permanent de la RDC aux Nations Unies, Zénon Mukongo Ngay.
Le diplomate congolais a fait cette déclaration lors de la conférence tenue dans le cadre du projet " les plans d'action nationaux sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies et l'impact des conflits armés sur les enfants : " étude et analyse du réseau international des universités ".
Ces assises ont été organisées par la Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits humains et la Paix (FOCDP) et le Réseau Universitaire pour les Enfants dans les Conflits Armés, en collaboration avec la Mission Permanente de la RDC auprès de l'ONU et l'Institut d'études politiques S. Pie V,soutenu par le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en vue d'analyser la situation des enfants dans les conflits armés par rapport aux instruments internationaux visant leur protection.
Dans son intervention, Zénon Mukongo a laissé entendre que ces conflits armés ont de graves conséquences directes et indirectes sur les enfants. A l'en croire, les conséquences indirectes ne sont pas prises en compte en raison de la gravité des conséquences directes, qui sont largement définies comme la mort, les blessures, le recrutement comme enfants soldats et la violence contre les enfants.
En outre, les conséquences désastreuses des préjudices indirects causés aux enfants pendant les conflits armés ont un impact durable sur ces derniers en raison du double traumatisme tel que les violations flagrantes, les enlèvements, le retrait forcé de leur famille, la détention illégale et le recrutement comme enfants soldats.
L'ambassadeur congolais précise par ailleurs que ces enfants sont également privés de leurs droits fondamentaux notamment, à l'éducation, au logement et du droit de construire une vie fructueuse et holistique.
Le 28 juillet 2016, la RDC signait la Déclaration d'Oslo sur la Sécurité dans les écoles. En endossant cette Déclaration, la RDC s'engageait à promouvoir et protéger le droit à l'éducation dans les situations de conflit armé. Cet engagement est d'autant plus d'actualité que plusieurs écoles ont été occupées ou détruites, les enseignants menacés et de nombreux enfants privés d'éducation dans les zones affectées par ces troubles.
Ce que pense l'UNICEF
L' utilisation d'enfants (tout individu âgé de moins de 18 ans) dans les conflits armés est illégale. Cette interdiction est inscrite dans la Constitution de la RDC, découle d'instruments internationaux ratifiés par le pays, notamment, la Convention relative aux Droits de l'Enfant, le Protocole facultatif concernant l'Implication d'Enfants dans les Conflits Armés, ainsi que le Statut de Rome qui stipule que l'utilisation d'enfants de moins de 15 ans est constitutif de crime de guerre, passible de poursuites devant la Cour Pénale Internationale.
En vertu de la Loi de 2009 portant protection de l'enfant, il incombe en premier lieu à l'Etat de garantir la protection, l'éducation et la fourniture de soins nécessaires aux enfants dans les conflits armés, les tensions et troubles civils. Les forces de sécurité sont tenues à un usage strictement nécessaire et proportionné de la force. Les tribunaux pour enfants, seuls compétents pour décider de la détention d'un mineur, doivent s'assurer que tout enfant privé de liberté est traité avec humanité en tenant compte des besoins des personnes de son âge.
Gloire MALUMBA
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