Plusieurs observateurs internationaux et locaux ont vivement critiqué ce qu'ils qualifient de "scrutin de la honte", réclamant l'organisation de nouvelles élections sous l'égide d'une Commission électorale nationale indépendante (Ceni) réformée.
Dans les chancelleries occidentales à Kinshasa, malgré une prétendue neutralité, la tendance est à un appel au calme, tout en admettant que le scrutin a connu des moments de désordre.
Du côté du gouvernement en place, les perturbations lors du scrutin sont attribuées à des "fauteurs de troubles".
Cette perspective entre en conflit avec les déclarations du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, qui a décrit les élections comme un "gigantesque désordre organisé".
L'événement a été marqué par des violences le jour du vote, notamment l'agression d'une femme ayant voté pour l'opposition, un acte choquant largement diffusé sur les réseaux sociaux.
Le cardinal Ambongo a exprimé son indignation face à ces actes, interrogeant la réputation internationale du pays.
Les premiers résultats des élections, retardés par divers problèmes logistiques, ont donné un avantage significatif à Félix Tshisekedi.
Cependant, ces résultats sont jugés suspects par beaucoup, notamment en raison de la forte disparité avec les observations sur le terrain.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des irrégularités flagrantes dans le processus de vote.
Dans ce contexte tendu, une manifestation est prévue pour le 27 décembre à Kinshasa, appelant à l'annulation des élections. Cette manifestation est soutenue par des candidats comme Katumbi, Martin Fayulu et Dr Denis Mukwege.
En parallèle, le suicide d'un expert informatique belge de la mission de l'Union européenne, survenu le 24 décembre, ajoute à la confusion et aux spéculations.
Ce drame a été précédé par des rumeurs dans les cercles diplomatiques sur la mort de cet expert, sans signes évidents de violence.
C'est dans cde contexte tendu qu'on a assisté à un déploiement des militaires lourdement armés à Lubumbashi dimanche dernier. On a signalé l'encerclement de la résidence de Christian Mwando, l'un des ténors du parti de moise Katumbi et grand notable dans le Katanga.
Cette situation complexe en RDC soulève des questions profondes sur la légitimité du processus électoral, les interventions internationales, et la stabilité politique du pays.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Tenebres-chaos-anarchie-en-RDC.html
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