Cette décision, prise par la Cour suprême de l'État, fait suite à son implication dans l'incident du Capitole en janvier 2021.

Selon la justice du Colorado, Trump aurait participé à une rébellion, s'attirant ainsi les dispositions de l'article 3 du 14e amendement de la Constitution des États-Unis.

Ce dernier stipule que toute personne ayant pris part à une insurrection est interdite de futures fonctions fédérales. Toutefois, le cas de la présidence reste ambigu, laissant place à différentes interprétations.

Marie-Christine Bonzom, une politologue et journaliste experte des États-Unis, a évoqué des démarches similaires dans d'autres États comme le Michigan, le Minnesota et le New Hampshire.

Ces tentatives, orchestrées par des soutiens du parti démocrate, visent à empêcher Trump d'apparaître sur les bulletins de vote. La décision du Colorado est inédite et marque une victoire, bien que peut-être temporaire, pour les démocrates.

Malgré cette décision, rien n'empêche formellement Trump de se présenter à l'élection présidentielle, puisque les règles varient d'État en État.

Comme l'indique Bonzom, une élection présidentielle aux États-Unis consiste en une série de scrutins individuels dans chaque État, plus le district de Columbia.

La situation reste dynamique. Trump, connu pour son habileté à tirer parti des revers politiques, pourrait utiliser cette situation à son avantage, se présentant comme une victime de persécutions politiques.

Parallèlement, Joe Biden et le camp démocrate pourraient également exploiter cette décision pour renforcer leur position. Dans un climat politique de plus en plus polarisé, où les deux grands partis cherchent désespérément l'adhésion du peuple américain, cette situation pourrait signaler une escalade dans les tactiques extrêmes utilisées pour gagner des élections.

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Trump-et-sa-course-d-obstacles-a-la-presidentielle.html