Il a souligné cette lacune lors d'une homélie en la paroisse de Musimba, dans le territoire de Lubero. Mgr Sikuli a déploré l'abandon de la région de Beni-Lubero, en proie aux attaques meurtrières et à la désolation causées par les forces des ADF.

Il a critiqué le discours du chef de l'État, ne voyant en lui que des promesses réitérées sans concrétisation.

De plus, il a remis en question le terme de "patriote" attribué aux criminels Wazalendo, responsables de graves violations des droits humains.

Mgr Sikuli a appelé les électeurs à une vigilance accrue, les encourageant à résister à la corruption et à rejeter les candidats incompétents, une allusion qui résonne fortement compte tenu des circonstances.

L'intervention de Mgr Sikuli s'inscrit dans un contexte de crise humanitaire et de sécurité, où les populations civiles sont les principales victimes de groupes armés.

La non-reconnaissance de cette réalité par le sommet de l'Etat soulève des questions éthiques importantes sur la responsabilité du gouvernement envers ses citoyens.

Les philosophes contemporains, tels que Michael Walzer dans "Guerres Justes et Injustes", soulignent l'importance de la protection des non-combattants dans les zones de conflit.

De même, Amartya Sen, dans "L'Idée de Justice", met en avant la nécessité de tenir compte des voix marginalisées dans les prises de décisions politiques.

Le discours de Mgr Sikuli peut être vu comme un appel éthique à la responsabilité et à la vigilance, non seulement des dirigeants, mais aussi des citoyens.

Il encourage une participation active et consciente de la population dans les processus politiques, un principe soutenu par des penseurs comme Jürgen Habermas, qui dans "L'Espace public", insiste sur l'importance du débat public dans une démocratie.

Mgr Sikuli, à travers son discours, met en lumière les failles dans la réponse gouvernementale à la crise de Butembo-Beni et appelle à une mobilisation éthique et citoyenne face à l'injustice et à l'abandon.

Son message est un rappel puissant de l'importance de la vigilance et de la responsabilité collective dans la construction d'une société plus juste et plus sûre.

Mgr Sikuli, évêque de Butembo-Beni, exprimant sa profonde préoccupation face à l'omission de la question de l'insécurité dans la région de Butembo lors de la visite du président Tshisekedi

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Tshisekedi-suscite-la-mefiance-a-Butembo.html