Les résultats décevants ont contraint les chercheurs à mettre fin à l'expérience, l'efficacité du vaccin s'avérant insuffisante.

Le suivi des participants se poursuivra, sans administration de nouvelles doses de vaccin, mais avec une attention particulière à la sécurité. La partie orale de l'étude PrEP est toujours en cours.

Lancé en décembre 2020, l'essai a été arrêté le mois dernier après un examen intermédiaire.

Les résultats finaux sont attendus pour la fin de l'année prochaine.

Le Dr Jonathan Weber de l'Imperial College de Londres, coordinateur de l'étude, a expliqué : " Nous faisons des essais cliniques parce que nous ne connaissons pas les réponses aux questions. Il était important de savoir si les régimes de vaccination combinés dans PrEPVacc, développés sur 20 ans, devaient être écartés ou développés davantage pour prévenir le VIH. "

Le Dr Eugène Ruzagira, directeur de l'essai de l'Institut de recherche sur les virus en Ouganda, reste optimiste : " Même avec l'arrêt de l'essai, je suis convaincu qu'un jour, un vaccin contre le VIH sera développé. "

La Société internationale contre le SIDA, par la voix de sa directrice exécutive Birgit Poniatowski, a insisté sur la nécessité de renforcer la recherche : " Nous ne pouvons et ne voulons pas perdre espoir que le monde aura un vaccin efficace contre le VIH accessible à tous ceux qui en ont besoin. L'arrêt précoce de l'essai ne met pas fin à la recherche sur le vaccin contre le VIH, mais suggère que des approches plus sophistiquées seront nécessaires. "

Le Pr Pontiano Kaleebu, enquêteur principal de PrEPVacc, a souligné l'importance de poursuivre la recherche : " Nous avons parcouru un long chemin dans notre parcours de prévention du VIH, mais nous devons maintenant nous tourner vers une nouvelle génération d'approches vaccinales. "

Ce revers dans le développement de vaccins contre le VIH est un nouveau défi pour la communauté médicale, qui poursuit ses efforts depuis 36 ans. La professeure Linda-Gail Bekker du Desmond Tutu HIV Centre à Cape Town, en Afrique du Sud, a déclaré : " La recherche sur le vaccin contre le VIH devrait avoir plusieurs candidats essayés simultanément. Nous sommes susceptibles d'obtenir un vaccin, et il pourrait y avoir plus d'un gagnant. Nous progressons. Nous ne devons pas abandonner. "

Bien que les nouvelles infections par le VIH aient diminué depuis leur pic dans les années 1990, les dernières données de l'ONUSIDA montrent que 39 millions de personnes vivent actuellement avec l'infection.

L'arrêt d'un essai de vaccin contre le VIH mené dans trois pays africains, une décision prise face à des résultats insatisfaisants

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/VIH-espoirs-decus-dans-la-recherche-vaccinale-africaine.html