Floriane Irangabiye, une journaliste arrêtée en août 2023 à Bujumbura lors d'une visite familiale en provenance du Rwanda, a obtenu un rendez-vous crucial devant la Cour de cassation du Burundi.
Son audience publique est prévue pour jeudi 11 janvier 2024, suite à sa condamnation à 10 ans d'emprisonnement et à une amende d'environ 482 dollars américains.
Irangabiye, qui vivait au Rwanda avant son arrestation, avait été initialement accusée d'atteinte à l'intégrité du territoire national. Toutefois, d'autres accusations ont été formulées au cours des audiences publiques, un développement qui a éveillé l'intérêt et les critiques des spécialistes du droit et des défenseurs des droits humains.
Ces derniers ont jugé les allégations contre Irangabiye étranges et infondées, en l'absence de preuves tangibles, notamment du fait qu'elle n'ait pas été capturée en situation de conflit actif.
Les défenseurs des droits de l'homme, tant au niveau national qu'international, ont plaidé pour la libération immédiate et inconditionnelle d'Irangabiye, la considérant comme victime de persécutions liées à son métier de journaliste.
Avant son transfert à la prison centrale de Bubanza dans le Nord-Ouest du Burundi, Irangabiye a été détenue à la prison de Muyinga dans le Nord-Est du pays, où elle a souffert de crises d'asthme répétitives.
Elle avait également été retenue par le service national de renseignement burundais pendant huit jours avant d'être inculpée et incarcérée à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, puis transférée à Muyinga, loin de sa famille et de sa zone de juridiction.
Cette affaire met en lumière les enjeux de la liberté de presse et des droits de l'homme au Burundi, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans l'exercice de leur profession.
L'audience à la Cour de cassation est attendue avec impatience par ceux qui soutiennent Irangabiye, dans l'espoir qu'une justice équitable soit rendue.
Bazikarev
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