Cette déclaration, faite jeudi 18 janvier lors d'un événement dédié à la lutte contre la pollution plastique, souligne l'urgence de conclure les négociations multilatérales d'un Traité Global sur les Plastiques d'ici 2024/2025.

L'objectif ultime est d'éliminer la pollution plastique d'ici 2040, en assurant la réutilisation, le recyclage et la gestion responsable de toutes les applications plastiques, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre associées.

Mujawamariya a exprimé avec force la nécessité d'une action immédiate : "Il est crucial de reconnaître le besoin impératif d'une réponse rapide au problème de la pollution plastique. Les êtres humains souffrent et notre biodiversité disparaît. Il est essentiel de construire une économie durable qui priorise la santé humaine et l'environnement."

Les négociations précédentes de 2023 menées par le Comité de Négociation Intergouvernemental sur la Pollution Plastique n'ont pas abouti à des plans concrets, poussant ainsi les représentants des entreprises, les leaders politiques et les groupes de la société civile à se réunir à Davos pour relancer le processus vers un traité mondial efficace et contraignant.

Sur ce point, Mujawamariya a insisté : "Nous devons remettre le Comité de Négociation Intergouvernemental (INC) sur les rails vers un traité mondial juridiquement contraignant, ambitieux et efficace pour mettre fin à la pollution plastique."

Mujawamariya a également souligné la nécessité pour les gouvernements de promouvoir une société sans plastique et d'encourager les innovations technologiques et les alternatives au plastique. Elle a rappelé que le Rwanda, ayant interdit les plastiques à usage unique en 2019, est un exemple de réussite dans cette lutte. La mobilisation internationale est également en augmentation, avec plus de 60 pays soutenant le traité proposé par le Rwanda et le Pérou.

L'enjeu est de taille : environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques pourraient s'accumuler dans les décharges et l'environnement d'ici 2050.

L'adoption d'un instrument juridiquement contraignant au niveau international pourrait contribuer à mettre fin à la pollution plastique d'ici 2040. Ce traité, s'il est adopté, pourrait marquer une avancée majeure dans l'agenda environnemental mondial, comparable à l'Accord de Paris de 2015.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Davos-2024-Le-Rwanda-appelle-a-stopper-le-flot-de-plastique.html