La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé dans la soirée du vendredi 05 janvier 2024, l'annulation des résultats des élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions de Masimanimba et Kwilu, mais également l'invalidation de 82 candidats à la députation, pour des faits de corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des dispositifs électroniques de vote (DEV).

En direct de la chaîne de télévision nationale, Denis Kadima, actuel président de la CENI, est revenu sur le travail abattu par la commission d'enquête de cet organe d'appui à la démocratie ainsi que les accusations qui pèsent sur plusieurs candidats aux élections législatives.

" Si les élections constituent l'un des piliers de la démocratie, les actes frauduleux dénoncés par la clameur publique ou documentés par la suite par la CENI ont le potentiel de remettre en cause le bon fonctionnement de notre jeune démocratie ", a-t-il déclaré d'emblée.

A en croire ses propos, c'est pour cette raison que la CENI accorde une " importance particulière " aux conclusions de cette commission d'enquête. Et pour lui permettre de mener des investigations nécessaires sur les faits avérés des pratiques frauduleuses, la CENI, pour la toute première fois, " n'a pas respecté son calendrier électoral " et a reporté la publication des résultats provisoires des élections des députés nationaux et provinciaux prévue initialement le 03 janvier dernier.

Se voulant être rassurant, Denis Kadima a ouvertement affirmé que la CENI a reçu des témoignages et des documents ; en même temps, ses serveurs ont pu fournir " des preuves tangibles " des actes frauduleux évoqués : " Et la commission va poursuivre son travail ", a-t-il conclu juste avant de céder la parole à Patricia Nseya, rapporteure de la CENI.

A cet effet, la CENI a dans sa communication indiqué qu'une commission ad hoc continue à enregistrer les dénonciations en rapport avec les cas de vandalisme, de détention illégale des dispositifs électroniques de vote ainsi que de violences perpétrées sur les électeurs et le personnel de la CENI.

La centrale électorale a promis des sanctions " appropriées " et " exemplaires " à l'endroit de tout candidat et agent de la CENI qui serait impliqué, d'une manière ou d'une autre, dans les cas précités.

Monge Junior Diama

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