48 heures après que la Commission électorale nationale indépendante a rendu publics les noms des candidats provisoirement déclarés députés provinciaux dans les différentes circonscriptions électorales, le faible taux de représentativité féminine suscite des réactions.
En effet, dans la province du Kasaï-Central comme dans plusieurs provinces du pays, seulement deux femmes ont été élues députées provinciales sur les 31 sièges que compte cette entité.
L'ONG " Femme main dans la main pour le développement intégral " (FMMDI) ne digère pas ce résultat qu'elle estime être le fruit d'un manque de confiance entre femmes, qui ont préféré élire les hommes à la place de leur semblable.
" Rien n'a évolué malgré les multiples efforts fournis. Les structures des femmes, la société civile, les partis politiques. On a senti qu'il y a encore une résistance de la part de notre communauté vis-à-vis de la femme ", a fustigé Nathalie Kambala, directrice pays de la FMMDI.
Toutefois, cette organisation non-gouvernementale a noté une évolution par rapport au nombre des sièges gagnés comparativement aux élections de 2018 où il n'y avait qu'une seule femme à la députation nationale et deux à la députation provinciale.
" Les femmes représentent pratiquement 6 % donc 2 femmes sur 31 postes. L'année 2018, il y avait une femme à la députation nationale, deux à la députation provinciale. Heureusement à l'époque, il y avait beaucoup de suppléantes. Mais maintenant quand je vois l'ossature de l'Assemblée, la plupart des députés vont siéger et je ne vois pas les femmes revenir comme suppléantes ", a-t-elle déclaré.
Sur le plan national, la gent féminine n'a pas réussi à gagner assez de sièges par rapport aux hommes. Au total, 66 femmes ont été élus sur les 688 députés provinciaux proclamés par la CENI.
Bernard MPOYI
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